Megarama s’installe à Denain

©Megarama

Plus de trente ans après la fermeture de L’Alcazar, la commune de la banlieue de Valenciennes (Nord) a enfin retrouvé le cinéma sur grand écran.

Le complexe était prêt pour le 15 décembre 2020, mais a dû attendre, comme le reste du parc français, le 19 mai pour ouvrir ses portes. Il propose 880 places et 7 salles, dont une grande salle “Horizon” – le label Premium Megarama – équipée en Dolby Atmos, d’une projection laser 4K, de 300 fauteuils en acajou et cuir rocking avec accoudoirs relevables et d’un grand rideau d’écran. Toutes les autres salles toutes dotées de projecteurs laser et les rangées espacées de 1,25 m. « Nous sommes ici, comme toujours, dans la norme de la marque de fabrique Megarama », note le directeur général adjoint du circuit Olivier Labarthe. 

À l’extérieur aussi le Megarama soigne ses attraits. « Notre président Jean-Pierre Lemoine est aussi exigeant sur la qualité de l’expérience en salle qu’il l’est sur la qualité architecturale de nos bâtiments, car l’expérience des spectateurs doit débuter avant même son entrée dans nos établissements. » D’autant plus que le site de Denain, dont l’architecture a été confiée au cabinet Boisroux de Cherbourg, est destiné à devenir un lieu iconique du cœur de ville. 

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Il a fallu cinq ans de développement pour que le projet voie le jour, sur un terrain où, dans les années 1970, « des bateaux venaient décharger sur un bras de l’Escaut, remblayé depuis, pour les usines ArcelorMittal » ! Autre souvenir du passé industriel de la ville, les puits de mine – avec leurs potentielles galeries souterraines  – ont valu quelques investigations et complexités au chantier, bouclé pour un budget total de 7 millions d’euros. 

Bien qu’en centre-ville, « avec plus de 25 000 habitants à moins de 10 minutes à pied et 170 000 dans un rayon de 20 minutes en voiture », le nouveau cinéma tire aussi bénéfice de son implantation à la croisée de deux autoroutes, juste à côté d’un pôle de transports multimodal (tram et bus), ainsi que du parking de plus de 1 000 places du centre commercial voisin, qui complète celui de 130 places du cinéma. En outre, il bénéficiera de la proximité du conservatoire et du théâtre de verdure de la ville qui accueille multiples événements culturels, ainsi que de l’arrivée prochaine du pôle aquatique ludique qu’elle y développe.

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Niveau programmation, « en tant que seul cinéma de la ville, nous nous devons de proposer tous les cinémas », estime Olivier Labarthe. Films commerciaux, VO et art et essai seront donc de mise. Et si les Megarama de Lons-le-Saunier, de Boulogne-sur-Mer et d’Arras sont classés, « le classement de Denain sera difficile vu le nombre de salles, mais cela ne nous empêche pas de faire de la médiation culturelle ». Le responsable compte, de fait, mettre en place tous les dispositifs d’éducation à l’image, mais aussi, entre autres, importer tous les « best practices de nos salles du Nord, comme accueillir un “hors les murs” du Festival d’Arras ».

Avec pour seule concurrence le Gaumont de Valenciennes, le mono écran municipal de Douchy-les-Mines et le complexe de Saint-Amand-les-Eaux, le 26e établissement Megarama en France vise, d’après l’étude de marché, 300 000 entrées annuelles… et autant de Denaisiens heureux !

Focus complet à retrouver dans le Boxoffice Pro n°399.

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