MC4 rouvre les portes de L’Oron à Beaurepaire

La ville iséroise retrouve aujourd’hui son cinéma après un an de travaux. La communauté de communes qui opère l’établissement en a confié les clés au groupe d’Arnaud de Gardebosc.

Fermé depuis 16 mois, le cinéma de deux écrans et 349 fauteuils rouvre aujourd’hui après une rénovation totale. L’intercommunalité Entre Bièvre et Rhône (Eber), commanditaire et maître d’œuvre des travaux, a opté pour une délégation de service public de quatre ans, qu’elle confie donc à MC4. La collaboration est de longue date puisque Pierre de Gardebosc, fondateur de la société qui a passé le flambeau à son fils Arnaud, est à l’origine des Rencontres du Cinéma de Beaurepaire, MC4 assurant également la programmation du cinéma depuis 30 ans.

D’un budget de deux millions d’euros, les travaux ont permis la rénovation de l’ensemble du bâtiment ainsi que sa mise en accessibilité totale, avec l’ajout d’un ascenseur pour l’accès à la salle 2 à l’étage. Le parvis et la façade ont été transformés tandis que le hall a été repensé et agrandi avec un comptoir central ouvert. Les deux salles existantes ont conservé leur volume initial –  213 fauteuils pour celle du rez-de-chaussée, 136 pour la deuxième –  les deux jouissant de fauteuils, moquette, toile tendue, balisage et écrans neufs. La salle 1 bénéficie désormais d’un projecteur laser. 

D’autre part, la nouveauté vient de l’extension du bâtiment qui a permis la création d’une “salle de rencontre” d’environ 100 m2. Celle-ci a été pensée pour toutes autres activités multiculturelles telles que des ciné-goûters, conférences, ateliers, expositions, formations,  ou encore pour le marathon “48h objectif courts métrages” qui rencontre un grand succès auprès des jeunes ; prochaine session du 17 au 19 novembre. Équipée en régie son et lumière, cet espace est surtout doté d’une tribune télescopique de 59 places. Une fois rétractée, par télécommande, l’ensemble de la tribune n’occupe que deux mètres au fond de la salle. Pour ce système ingénieux et spécifique, Eber a fait appel à la société italienne Bertele, experte en équipements de stades. À l’exception de Kleslo pour les fauteuils, ce sont des entreprises locales qui ont collaboré au chantier. Bel exemple que celui de la start-up CBB Greentech, qui a conçu les murs en béton-bois, matériau à impact carbone négatif et résistant au feu.

Arnaud de Gardebosc prévoit une programmation généraliste avec une dimension art et essai afin que l’Oron retrouve le classement et le label Jeune public. « C’est un très bel établissement moderne, dans lequel nous allons pouvoir proposer une offre culturelle la plus qualitative possible. » Et pour renouer avec son public, une opération tarifaire prévoit que tous les moins de 25 ans bénéficient d’un billet à 4,5 €. Pour les festivités, les 35es Rencontres du cinéma de Beaurepaire, du 30 novembre au 3 décembre prochains, accueilleront une dizaine de films en avant-première accompagnés par leurs équipes. Ce moment fort de la ville rassemble chaque année environ 3 000 spectateurs dont 1 000 de projections scolaires. Quant aux objectifs, l’exploitant reste prudent et prévoit de retrouver 50 000 spectateurs pour la première année et 60 000 à terme, chiffre réalisé en 2019, dans cette ville de 4 500 habitants et une intercommunalité qui en compte 68 000. Les cinémas les plus proches se trouvent à plus de 30 kilomètres, le Cinéma Amphi de Vienne, le Ciné Galaure à Saint-Vallier, le Saint-Jean à Saint-Jean-de-Bournay.

Arnaud de Gardebosc s’appuiera sur une jeune équipe dynamique, dont le directeur adjoint Clément De Haro, qui a œuvré précédemment au Ciné Planète de Romans-sur-Isère, et Fabien Darbon, son assistant, auparavant à la programmation. « Je tire vraiment mon chapeau à la Communauté de communes Entre Bièvre et Rhône, qui a de vraies ambitions pour le cinéma sur son territoire. Ça ne peut que se saluer », conclut Arnaud de Gardebosc. Eber dévoilera un deuxième établissement le 13 décembre, qui sera exploité par l’Urfol à Péage-de-Roussillon.