Lors de l’assemblée générale de l’ADRC, Lionel Bertinet, directeur adjoint du cinéma au CNC, a évoqué les trois volets de répartition du nouveau plan de relance du cinéma
Alors que le fonds de sauvegarde supplémentaire de 14,5 millions d’euros a été attribué quasiment dans son intégralité, les concertations sont en cours au sein de la filière sur le fléchage de l’enveloppe de 60 millions annoncée par la ministre de la Culture lors de la réouverture. Lors de l’assemblée générale de l’ADRC du 22 juin, Lionel Bertinet a dévoilé ce que pourraient être les trois axes de répartition.
- Le premier volet, qui constitue l’essentiel de la dotation, serait constitué d’un fonds de compensation des pertes de chiffre d’affaires des salles sur l’activité du premier semestre. « L’attribution de l’aide sera calculée au prorata des parts de marché et ce pour l’ensemble du parc, régies municipales incluses », a précisé Lionel Bertinet.
- Le deuxième axe concerne la mise en place d’un fonds destiné à soutenir les entreprises d’exploitation pour lesquelles les charges permanentes pendant la fermeture administrative (comme le loyer, les fluides, les assurances, ou la maintenance du matériel numérique) ne seraient pas suffisamment couvertes par les aides nationales transversales.
- La troisième partie, sur la base d’une aide sélective, sera dédiée aux situations d’urgence, certaines exploitations ayant rencontré des difficultés importantes dues à une ouverture récente. Les dossiers seront examinés au cas par cas par une commission dédiée. Autre particularité, cette aide pourrait concerner également, et ce pour la première fois, les ententes de programmation. « Les tailles et structures étant diverses, et certaines adossées à des exploitations, nous devrons tenir compte des aides reçues par ailleurs. »
Du côté des aides à la distribution, dotées d’un fonds de 10 millions, deux axes ont été évoqués. D’une part, une surgénération du soutien qui s’appliquerait sur une période plus longue, afin de lisser le calendrier des sorties et éviter « le mur de films » à l’automne. D’autre part, une aide sera attribuée aux distributeurs et aux films les plus fragiles, qui ne bénéficieraient pas des aides classiques du CNC.
« Après ces 16 mois de crise, le CNC souhaite compléter les aides automatiques par des aides sélectives, afin de répondre aux situations d’urgence. Avec l’ensemble de ces dispositifs, nous avons les moyens d’éviter toute défaillance économique et qu’une entreprise se retrouve au tribunal de commerce. » Ces différents volets étant en cours de discussion avec la FNCF, le DIRE et le SDI, le CNC précise que les décisions devraient être arrêtées rapidement, pour une mise en place d’ici la rentrée.
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