Les distributeurs de films créent un groupe de travail écoresponsable

La Coordination des éditeurs-distributeurs de films, en coopération avec la CST et l’ADRC, lancent un groupe de travail dédié à la transition écologique de leur secteur.

Les trois organisations représentatives de la distribution de films – le Dire, la FNEF et le SDI – avaient entamé ces dernières années, chacune de leur côté, une réflexion sur leur responsabilité environnementale. À l’occasion du Festival de Cannes, c’est par la voix de la Coordination des éditeurs-distributeurs de films, créée récemment pour porter leurs combats communs, qu’elles annoncent aujourd’hui la mise en place d’un groupe de travail dédié à leur transition écologique, lancé avec la CST (Commission supérieure technique de l’image et son) et l’ADRC (Agence pour le développement du cinéma en régions), déjà engagées sur le sujet. L’objectif est de « structurer et accélérer l’adoption de pratiques écoresponsables au sein de ce maillon essentiel de la chaîne cinématographique ».

En effet, alors que les autres secteurs de la filière – production et exploitation – ont mis en place des actions concrètes et sont notamment accompagnés dans leur démarche par le Plan Action ! CNC, le secteur de la distribution, par la nature de ses activités, était jusqu’à présent moins organisé de façon collective. Les éditeurs distributeurs sont pourtant « des acteurs clés dans le financement du cinéma et l’accès du public à la diversité des œuvres », comme le rappelle leur Coordination, et se mobilisent donc « pour faire évoluer leurs méthodes de travail vers plus de sobriété, d’efficacité énergétique et de responsabilité environnementale », sachant que le CNC a aussi prévu de mener un audit environnemental du secteur cette année.

Concrètement, ce groupe de travail permettra de proposer des solutions adaptées aux réalités opérationnelles des professionnels. Trois axes de réflexion ont été définis :

• le développement d’une formation dédiée à l’écoresponsabilité dans l’édition-distribution, spécifiquement pensée pour les différents métiers du secteur (acquisition, vente, édition, promotion, exploitation des droits, etc.) ;

• le développement de moyens de mesure (calculateur carbone sectoriel) et d’actions concrètes, afin de permettre à terme aux entreprises d’évaluer leur impact environnemental de manière homogène et de piloter des actions de réduction pertinentes ;

• le dialogue interprofessionnel, avec le secteur de l’exploitation notamment, pour optimiser de manière écoresponsable la logistique de diffusion des œuvres.

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« Ce groupe de travail se veut un espace collaboratif, d’expérimentation et de construction », annoncent ensemble la Coordination des éditeurs-distributeurs, la CST et l’ADRC, qui mutualisent donc leurs expertises, outils et expériences de terrain. Avec « l’objectif de proposer des solutions concrètes conciliant exigence culturelle, performance économique et responsabilité environnementale ».

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