Le 10 mai, le cinéma historique du centre-ville bellifontaine a rouvert ses portes après 2 mois de travaux.
C’était un engagement auprès de la ville et un crédo de la part de Judith Reynaud, qui a pris avec Olivia Reggiani la suite de leur mère Christiane Reynaud, exploitante depuis 1966. La gérante du groupe CinéParadis (Fontainebleau, Chartres et Nemours) entendait conserver le cinéma historique de la famille et de la ville, 5 salles, après la création du Cinéparadis, 6 salles en 2015.
Ainsi le hall a pu être agrandi de 15 m2, sur une totalité de 50m2, en repoussant les portes d’entrées. La caisse principale a été déménagée sur le côté avec un comptoir double poste, permettant de gagner la place nécessaire à la création d’un espace détente, le tout dans des couleurs gris et rouge basque. Les sanitaires ont également été totalement refaits. Quant à la façade extérieure, 9 caissons 120×160 ont été installés ainsi qu’un écran led pour annoncer les événements.
Bien que les salles aient été entretenues au fur et à mesure, les derniers travaux de l’Ermitage dataient de 1998. « Rénover un cinéma ancien et de centre-ville est une tâche très difficile et coûteuse. Nous sommes très attachées à ce cinéma qui est dans la famille depuis plus de 50 ans. Au delà de ça, c’est notre vision du cinéma », explique la gérante.
Le budget initial de 450 000 euros a subit des dépassements de presque 100 000 euros dues à quelques surprises telles que la découverte de fils électriques en coton ! Le poste électricité a ainsi représenté un des plus importants avec un budget de 120 000 euros et 140 000 euros pour la serrurerie, les portes et rampes.
Judith Reynaud espère atteindre les 90 000 entrées pour l’Ermitage qui en a réalisé 80 000 en 2018 (165 000 sur CinéParadis), toujours appuyée sur une programmation Art et Essai exigeante et jeune public avec de nombreuses séances scolaires. Une opération “couponing” permettra aux spectateurs, de venir redécouvrir l’Ermitage embelli. « Nous nous sommes aperçues qu’il était difficile de mixer les publics et qu’il n’y a pas beaucoup de porosité entre les sites, bien que nous ayons développé une carte d’abonnement transversale » valable dans les 11 salles de la ville.
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