Le secteur de l’audiovisuel se fédère

Les membres fondateurs de LaFA, réunis aujourd'hui au siège de TF1.

Les groupes France Télévisions, M6 et TF1, les principales organisations de gestion collective – l’Adami, la SACD, la Sacem et la Scam – ainsi que les syndicats de producteurs – AnimFrance, le SPI et l’Uspa – ont officialisé aujourd’hui la création de « LaFA, la filière audiovisuelle ».

« Dans un contexte de bouleversements profonds du secteur, l’ambition de LaFA est d’assurer la solidité de son modèle économique, d’accompagner sa transformation, de garantir la diversité et le renouvellement de la création, et d’assurer le rayonnement de l’exception culturelle française. » C’est ainsi que pour la première fois, des diffuseurs aussi bien privés que publics, des syndicats de producteurs et sociétés d’auteurs, annoncent se regrouper en filière, afin de produire des « éléments de compréhension » de leur secteur et ses évolutions. Les organisations de LaFA entendent rappeler leur rôle essentiel dans « un accès gratuit et universel à une information de référence, à des créations audiovisuelles enviées dans le monde entier, à une offre riche de divertissements et aux grands évènements sportifs ».

Elles défendent en priorité deux objectifs auprès des pouvoirs publics : « assurer à l’audiovisuel public un financement public élevé, dédié, prévisible et pérenne indispensable au maintien de son indépendance et à l’accomplissement de ses missions  spécifiques et distinctives d’intérêt général ; et favoriser le développement des acteurs privés de la TNT en clair en levant les restrictions réglementaires qui les contraignent sur le terrain de la publicité (…) afin d’orienter les ressources publicitaires nationales vers les médias nationaux et ainsi de garantir la pérennité de leur soutien indispensable à la création et le pluralisme de l’information. »

Parmi leurs autres revendications, figurent la garantie de l’autonomie budgétaire et des missions du CNC ; la pérennité du régime d’indemnisation des intermittents du spectacle ; la préservation des dispositifs de crédit d’impôt ; la promotion d’une intelligence artificielle générative éthique, responsable et respectueuse des droits de propriété intellectuelle ; et le soutien d’un cadre de régulation des plateformes numériques en Europe.

LaFA précisera ses préconisations lors de la publication d’une première étude sur le poids économique de l’audiovisuel français, annoncée pour le printemps 2025. 
L’association est présidée pour deux ans par Rodolphe Belmer, PDG de TF1, entouré de trois vice-président(e)s : Delphine Ernotte Cunci, PDG de France Télévisions, Nora Melhli, présidente du collège audiovisuel du SPI, et Pascal Rogard, directeur général de la SACD.   

Les membres fondateurs de LaFA, réunis aujourd'hui au siège de TF1.

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