Le Rex de Luchon change de mains

Le cinéma de la station thermale des Pyrénées est repris par un duo d’exploitants du Sud-Ouest. 

Ludovic Graillat, du Grand Palais de Cahors, et son associé Charles Mascagni, exploitant du Régent de Saint-Gaudens, viennent de racheter leur voisin de Luchon à Josiane Abadie, qui en était la propriétaire depuis 1998 et le gérait avec Maud Weicherding des Films du Whippet. Les deux salles du Rex rouvrent aujourd’hui après ses congés annuels, et toujours avec une équipe féminine sur place. « Maud partira fin décembre, mais sa sœur Isabelle Weicherding reste et continuera de s’occuper de l’accueil et des projections », explique Ludovic Graillat. « Et nous avons recruté Sarah De Prato, qui dirigera le cinéma, après avoir fait un stage de six mois à Cahors puis travaillé quelque temps à Saint-Gaudens. » Pour le moment, les nouveaux exploitants vont poursuivre la ligne éditoriale du Rex, labellisé Jeune public et Recherche, avec une programmation à 50 % art et essai. « Nous prenons la température et nous nous adapterons progressivement », précise Ludovic Graillat, qui programmera lui-même les deux écrans. « Pour la réouverture, nous avons juste modernisé le site, en instaurant la VàD, qui est active dès aujourd’hui. » Le Rex avait été rénové du sol au plafond par l’ancienne équipe en décembre 2018  – nouveaux fauteuils, écrans plus grands, passage au son 7.1 et isolation –  pour 310 000 € de travaux.

La fréquentation du cinéma de 370 places est très liée au public saisonnier, sachant que la commune de Bagnères-de-Luchon, 2 600 habitants à l’année, peut atteindre 20 000 personnes en haute saison. En novembre, le Rex ferme trois semaines comme la plupart des commerces locaux, entre le départ des curistes et l’arrivée des skieurs. Jusqu’en 2019, il réalisait 50 000 entrées par an en moyenne, avec un pic en février et pendant toutes les vacances scolaires. Un chiffre qu’espèrent atteindre ses nouveaux exploitants.
Du côté de l’ancienne équipe, Maud Weicherding va se consacrer désormais entièrement à la distribution « avec un gros travail de fond », et Josiane Abadie la rejoint aux Films du Whippet, où elle s’occupera de la comptabilité.