Le Grand Palais de Roanne dévoile ses premières salles premium

© Le Grand Palais de Roanne

Après une rénovation de fond en comble, deux des neuf salles du multiplexe ligérien s’apprêtent à combler les spectateurs.

Reprise des gradins pour une meilleure visibilité, renouvellement des tentures, moquettes et éclairage, et, bien entendu, installation de fauteuils simili cuir inclinables électriques (de Lino Sonego International Seating) : les salles “new gen” du Grand Palais ont de multiples arguments. Côté son, elles disposent désormais de renforts de basses en fond de salle, avec passage à la tri-amplification (ADDE). Et si les projecteurs sont toujours les mêmes, les écrans ont été changés pour rester au diapason. 

« Nous avons fait le choix de travailler avant tout le confort », explique Philippe Baud. Car si le dirigeant de CinéMonde continue d’investir de manière permanente dans ses salles – ses Ciné Cluses et Studio 6 d’Annemasse ont tous deux ouvert en pleine “crise Covid” –, il ne cache pas les difficultés d’un « petit groupe indépendant, qui n’a pas droit à l’erreur. C’est pourquoi nous avons commencé cette transformation avec une salle intermédiaire et une de petite capacité », l’une passant de 180 à 130 fauteuils, l’autre de 130 à 70. Le tout, « avec l’idée de continuer la transformation. Reste à arbitrer si nous basculons d’abord au laser – ce qui entrerait aussi dans une démarche d’économie en énergie et d’écologie –, ou si nous premiumisons en confort le reste de nos salles », poursuit Philippe Baud. « Ce qui est sûr, c’est que l’objectif est d’arriver à ce niveau de qualité pour l’ensemble du cinéma » 

Pour l’heure, les deux salles premiumisées proposent une programmation variée, et sans hausse tarifaire, afin que l’ensemble du public découvre leur expérience différenciante, « notamment les plus jeunes qui n’ont pas besoin de réhausseurs grâce au gradinage ». À terme, le tarif sera différencié aussi, « mais pas les formules d’abonnement », note le dirigeant qui mise sur le fait que ce nouveau standing saura séduire et fidéliser le public. « À Roanne, toutes nos salles sont de qualité et bien entretenues », rappelle en outre l’exploitant. Parmi ses réflexions en cours, celle de repenser le hall, à l’heure où de l’espace est libéré par l’augmentation de la vente à distance et les modifications de la vente confiserie. 

Le Grand Palais, qui a comptabilisé plus de 235 000 entrées en 2022, n’est pas prêt de se reposer sur ses lauriers.

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