Le festival de Clermont-Ferrand s’adapte à ses moyens

© SQPLCM, Camille Dampierre

« Une édition 2024 singulière » : voici ce que promet le festival du court métrage de Clermont-Ferrand en dévoilant les aménagements prévus pour pallier la baisse drastique de la subvention de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

La manifestation maintient sa prochaine édition, datée du 2 au 10 février 2024, mais s’adapte aux contraintes d’une coupe de plus de la moitié du soutien régional annoncée en mai 2023. Des choix qui n’ont pas été simples, ni pérennes, espère l’équipe. À commencer par celui d’une programmation « ajustée », passant la sélection nationale de 12 à 10 programmes, et l’internationale, de 14 à 12.  Pourtant, « l’envie du cinéma mondial de se faire une place au soleil du court clermontois est plus que jamais présente », souligne l’équipe, en révélant le nombre record de films inscrits à l’édition 2024 : plus de 9 400. « Un chiffre largement en hausse par rapport à l’an dernier (+14 %), qui prouve sans conteste que Clermont attire toujours autant les talents du monde entier et réaffirme sa place de premier festival de cinéma dédié à l’émergence internationale. » 

Par ailleurs, tout en essayant de limiter les répercussions du contexte économique global sur son public, le festival se voit dans l’obligation de revoir ses tarifs à la hausse. « Désormais, le billet à l’unité coûtera 4,50€ (au lieu de 4€ depuis 2020), le traditionnel carnet de 15 billets passera, quant à lui, de 35 à 40€ (soit une équivalence de 2,70€ la place), tarif qui n’avait pas évolué depuis 2013 ». À noter que la billetterie ouvrira dès le lundi 18 décembre.

Enfin, le festival a repensé ses supports de communication. Son blog quotidien, actif depuis 2014, sera ainsi « mis en pause », les interviews réalisées les années précédentes restant bien sûr en ligne et toujours consultables. Par ailleurs, le magazine Ça suit son court, l’indispensable brochure “pré-catalogue” qui annonce toutes les grandes lignes du festival, ne sera disponible qu’en version dématérialisée. 

Des économies réalisées « pour trouver les moyens d’assurer une édition 2024 et d’en conserver le sens, tout en espérant que les changements qui la marqueront ne deviendront pas une règle ». 

Dans la foulée, le Syndicat des producteurs indépendants (Spi) a réaffirmé son soutien au festival, et appelé les pouvoirs publics ainsi que l’ensemble du secteur, « à mettre tout en œuvre pour préserver le festival de Clermont-Ferrand, ainsi que toutes les autres manifestations, indispensables à la vie de nos œuvres, soumises actuellement à de fortes tensions budgétaires tout en alertant sur la précarité de sa situation ». 

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© SQPLCM, Camille Dampierre

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