Le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand voit sa subvention régionale divisée par deux

© SQPLCM - Baptiste Chanat

L’enveloppe attribuée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes à la manifestation passe de 210 000 € à 100 000 € : une baisse qui « pourrait, à court terme, signer la fin du festival et de l’association », alerte Sauve qui peut le court métrage.

Communiqué de presse – « Cette baisse, elle touche en premier lieu notre association, qui comme tou·te·s nos ami·e·s et collègues acteurs et actrices culturel·le·s, vient de traverser une crise sans précédent et affiche pour 2022 un déficit menaçant. Ces difficultés et ce qu’elles présagent quant à l’avenir de notre manifestation, tous nos partenaires publics en ont été avertis, y compris la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Nous ne comprenons pas cette décision, dont les motivations restent floues et sur lesquelles nous n’avons pu dialoguer avec l’ensemble de nos élus régionaux référents.

Cette baisse, elle impacte tout un territoire qui profite chaque année de plus de 11 millions d’euros de retombées économiques directes avec la tenue du festival et de son Marché du Film Court qui attirent des milliers de professionnel·le·s venus du monde entier. Des dizaines d’hôtelier·e·s, de restaurateur·rice·s, de commerçant·e·s, tous les prestataires avec lesquels nous travaillons, sur l’ensemble du territoire régional, et des dizaines de personnes que le festival embauche chaque année.

Cette baisse, elle affecte un public et les citoyen·ne·s qui le composent. Un public nombreux (plus de 160 000 entrées pour le festival en 2023), mobilisé, comptant aussi bien des écolier·e·s, des collégien·ne·s, des lycéen·ne·s, des étudiant·e·s, des ouvrier·e·s, des cadres, actif·ve·s ou retraité·e·s. Un public venu des villes et des champs. Notre festival est un évènement pour tou·te·s, et l’a toujours été.

Cette baisse, elle menace tout l’écosystème du court métrage et plus largement de l’émergence cinématographique que notre festival et notre Marché du Film Court accompagnent depuis plus de 45 ans. C’est un maillon clé de l’industrie du cinéma française, européenne et internationale qui est touché. 

Cette baisse, elle vient s’ajouter à l’incertitude qui pèse toujours sur notre bureau d’accueil des tournages, créé il y a plus de 25 ans par notre association et qui pourrait lui aussi disparaître d’un revers de subvention.

Cette baisse, elle altère également d’autres acteurs culturels des territoires, touchés par d’importantes baisses de subventions ces derniers mois, notamment des festivals de cinéma amis comme  Plein la Bobine ou le festival du court métrage en plein air de Grenoble. Nous sommes avec vous.

Cette baisse, elle nous met finalement dans une situation dangereuse qui pourrait à court terme signer la fin du festival et celle de notre association.

Nous remercions chacun·e de vous, qui avez déjà exprimé votre soutien : cinéastes, producteurs et productrices, groupements professionnels, diffuseurs, public d’hier et d’aujourd’hui [parmi lesquels l’Agence du court métrage, ndlr]. Vous nous êtes tous indispensables. Nous en appelons au soutien et à la mobilisation de tous et toutes, du public, de la profession, de nos partenaires privés et publics, du CNC et du ministère de la Culture, pour défendre tout ce que cette baisse menace, pour nous et pour les autres.

Sauve qui peut. Toujours. »

© SQPLCM - Baptiste Chanat

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