Le cinéma prend du volume à Marcq-en-Barœul

©Pont des Arts

Le Pont des Arts, le nouveau complexe de la métropole lilloise, intégré à un pôle culturel, ouvre le 16 juin et est exploité par Delphine et Michel Vermoesen. 

Située entre Lille et Roubaix et parfois qualifiée de « Neuilly de la Métropole », la commune de 40 000 habitants a bâti son nouvel ensemble culturel dans le quartier du Pont – du nom de celui qui passe au-dessus de la Marcq –, dont le cinéma est l’équipement phare. Les trois salles du Pont des Arts remplacent le mono écran de la ville, le Colisée Lumière, et offriront une programmation plus large, « mais avec une forte sensibilité art et essai et jeune public », annonce Michel Vermoesen.

C’est en effet l’exploitant du Nord qui, en association avec sa fille Delphine, a remporté le 29 mars dernier la concession de service public du nouveau cinéma de trois salles, via sa holding Barbieux, pour une durée de huit ans. « J’étais en phase avec le projet culturel de la Ville, et je suppose que ma connaissance des salles de la communauté urbaine lilloise a joué en ma faveur », témoigne celui qui a longtemps géré les Métropole et Majestic, salles art et essai de Lille, dont il est resté « conseiller à la programmation » après les avoir cédés à UGC en 2019.  

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Dans le même temps, Michel et Delphine Vermoesen avaient repris le Palace de Cambrai et le Ciné Lumières d’Armentières, et viennent de créer une filiale, la SAS M’Ciné, dédiée au nouvel établissement de Marcq-en-Barœeul, dont ils sont respectivement président et directrice générale. Sur place, le site est dirigé par Amandine Pitula, précédemment chez Megarama Arras, et qui a pris ses nouvelles fonctions le 1er juin. 

Conçu par le cabinet lillois Hart Berteloot (HBAAT), qui a souhaité réinterpréter de manière contemporaine l’héritage de la ville, et implanté sur une vaste place réaménagée et desservie par les transports urbains, Le Pont des Arts témoigne d’un « vrai geste architectural », estime Michel Vermoesen, « avec un mélange bois-béton très réussi et un côté très majestueux ». Outre le cinéma, le lieu abrite une salle pluridisciplinaire festive, un studio de répétition pour les orchestres et artistes de la ville, ainsi qu’une brasserie. « De plus, une terrasse conviviale surplombe le bâtiment, dotée d’un écran qui pourra accueillir des séances de plein air… même si on n’est pas à Nice ! » plaisante l’exploitant nordiste. Autour d’un hall spacieux et très lumineux, les trois salles – de 218, 124 et 82 places – offrent quant à elles tout le confort moderne que l’on attend aujourd’hui, des fauteuils club au Dolby 7.1.

Une vie associative et culturelle très riche

Un équipement idéal pour la ville qui, au-delà de sa population « CSP+ », est animée par une vraie mixité sociale selon l’exploitant, et surtout d’une vie associative et culturelle très riche. « L’idée maîtresse est donc de travailler étroitement avec ces associations pour participer à l’action culturelle et de développer des programmations thématiques. » De même qu’au-delà des manifestations nationales telles que le Festival Télérama, Le Pont des Arts développera des liens avec les festivals locaux tels que Séries Mania.
L’objectif est de 105 000 entrées par an, sachant que le Colisée Lumière, qui était en régie municipale et déjà classé, en réalisait près de 60 000. Les salles art et essai les plus proches sont celles de Lille et le Méliès de Villeneuve-d’Ascq, mais qui « représentent des zones de chalandise très distinctes », précise l’exploitant, résolument optimiste et ravi de cette nouvelle aventure.

Focus à retrouver dans le Boxoffice Pro n°398 du 9 juin 2021.

©Pont des Arts