Pour l’ouverture du CinemaCon 2023, Pierre Chican et son fils Nicolas, les cofondateurs du concept premium, annoncent la signature d’un partenariat exclusif avec un exploitant français pour l’ouverture de la première salle Ōma en fin d’année.
Ōma Cinema va faire sa grande première en France non loin de Cannes, à Mougins (Alpes-Maritimes), au sein du futur complexe CinéWest. Le fruit d’un partenariat officialisé par Daniel Taillandier, huitième exploitant français, et les architectes à l’origine du concept Ōma. « Depuis plusieurs années, le marché bascule vers les formats premium pour se démarquer du home entertainment. N’ayant pas de salles de ce type dans mes cinémas, j’ai donc cherché quel concept je pouvais choisir. Or, non loin de Mougins, le Cineum de Cannes propose la plupart des formats premium et à Cagnes-sur-Mer se trouve la salle Ice de CGR », nous raconte le président de CinéWest. Pour Pierre Chican, « le projet de Mougins présentait un volume intéressant pour aménager une salle Ōma et nous avons donc proposé ce concept à Daniel, déjà implanté localement via le cinéma voisin de Mouans-Sartoux, La Strada ».
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Qu’est-ce qu’Ōma Cinema ? Partant du constat que l’architecture des salles a peu évolué, voire « s’est banalisée dans les années 90 avec l’avènement des multiplexes », Pierre Chican a voulu un concept « qui bouleverse les codes, au service du spectateur, de l’entrée à la sortie ». Le rendu rappelle ainsi le design des grands théâtres et autres opéras, avec une similitude assumée avec l’iconique Sénat Galactique de Star Wars. Concrètement, la salle est équipée de plusieurs balcons arrondis, tels des loges d’une capacité maximale de dix fauteuils légèrement inclinables, agencés en quinconce sur la hauteur de l’écran, afin de diviser par deux la distance entre le premier et le dernier rang d’une salle traditionnelle. « Le spectateur pénètre dans un premier volume où peut être aménagé un bar, puis traverse une paroi pour rejoindre son siège et ce, sans avoir à passer devant 15 personnes. Tout son déplacement se fait quasiment de plain-pied. L’idée est de supprimer toute perturbation et d’optimiser chaque place par rapport à l’écran. » Par ailleurs, plus de contraintes concernant l’échappée au-dessus du dernier spectateur puisque la cabine et donc le projecteur sont situés à mi-hauteur de la salle, grâce à l’aménagement en quinconce des loges, évitant ainsi toute distorsion de l’image. De plus, le nombre de hauts parleurs d’ambiance propres à chaque loge est multiplié afin d’augmenter la qualité immersive du son, à savoir du Dolby Atmos dans le cas de Mougins.
Pour ce projet, c’est donc une salle de 160 sièges environ qui va voir le jour, dotée d’un écran de 14 mètres de base. Mais, en raison d’immeubles aménagés au-dessus du cinéma et donc d’une hauteur plus réduite, la salle Ōma va arborer un design hybride : si la moitié de la jauge sera disposée en balcons, l’autre aura un aspect plus traditionnel avec un parterre de fauteuils (voir photo). « Pour cette raison, il y aura deux tarifs distincts », explique Daniel Taillandier, qui concède que la difficulté principale du projet résidait dans son insertion dans une coque déjà construite.
Outre le concept Ōma, le cinéma abritera également 2 salles « classiques » d’une soixantaine de places pour former, au sein du futur quartier « Cœur de Mougins » (logements, commerces), un complexe de 299 sièges, dont l’ouverture est espérée en fin d’année. « Je n’ai pas l’habitude de développer des projets de cette capacité. Mais comme je n’ai que 5 salles à La Strada de Mouans-Sartoux, qui ne peut être agrandi pour des raisons urbaines, j’y ai vu l’opportunité de former, dans un rayon de 3 km, un cinéma à deux têtes, de 8 écrans, plus conforme à ma stratégie. » L’ouverture du complexe de Mougins est espérée d’ici la fin d’année. Pour rappel, l’équipement de Mouans-Sartoux seul avait enregistré près de 183 000 entrées en 2022. Avec cette future configuration à deux sites, Daniel Taillandier vise les 260 000 spectateurs.
Pour Pierre et Nicolas Chican, cette opération permet d’accélérer le développement du concept Ōma et de le rendre plus concret. Depuis sa présentation en 2020, le format a déjà séduit des exploitants en Chine et en Inde mais sans qu’aucune salle n’ait pu ouvrir à ce jour. Les études sont actuellement en cours sur ces différents projets mais leur réalisation n’interviendra pas avant l’inauguration de la salle de Mougins.
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