La Grande Fabrique de l’image dévoile ses projets lauréats

©Facebook : Gilles Legardinier

C’est au Festival de Cannes, où l’appel à projets avait été lancé l’année dernière, que la ministre de la Culture Rima Abdul Malak et le secrétaire général pour l’investissement Bruno Bonnell ont annoncé les 68 projets retenus. 

Dotée de 350 millions d’euros, la Grande Fabrique de l’image de France 2030 ambitionne de faire du pays un leader des tournages, de la production de films, séries et jeux vidéo, de la post production (effets spéciaux notamment) et de la formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel. Car comme l’indiquent toutes les projections, et après deux années marquées par la pandémie, le secteur va non seulement poursuivre mais accentuer sa croissance. Une dynamique amplifiée par l’évolution, pour rappel, du cadre réglementaire qui a intégré les plateformes (Netflix, Amazon, Disney+…) au financement de la création française et européenne à hauteur de 20 % minimum de leur chiffre d’affaires réalisé en France. Le volume des productions culturelles pourrait ainsi doubler d’ici 2030, offrant des perspectives sans précédent pour les acteurs de la création et de la production. 

Or, la France est, à l’heure actuelle, sous-dotée en infrastructures de tournages. Grâce aux projets sélectionnés pour la Grande Fabrique de l’image, le pays aura doublé d’ici 2030 la surface de plateaux pour atteindre 153 000m² et quasi-quadruplé la surface de backlots (décors extérieurs permanents) pour atteindre 187 000 m². Un « saut industriel » qui placera le pays – si la totalité des projets vont à leur terme – en tête de l’Europe continentale, projetant la filière vers les technologies d’avenir. Pour répondre aux besoins de recrutement de nouveaux talents, les projets permettront aussi une accélération et une ouverture sans précédent sur la formation dans les métiers du cinéma et de l’audiovisuel. 

Parallèlement au souci permanent de réduire l’empreinte carbone de la filière et de développer d’activités écoresponsables, ces projets mèneront à une « consolidation territoriale » autour de pôles d’excellence, réunissant studios et formation, implantés dans 12 régions différentes dont 3 territoires d’outre-mer (La Réunion, Martinique, Guadeloupe). À noter que les ⅔ des projets retenus sont implantés en dehors de l’Ile-de-France. De quoi créer des emplois, de l’attractivité touristique et des retombées économiques – directes ou indirectes (emplois, hôtellerie, restauration, commerces, tourisme…), estimées à 7,60 euros pour chaque euro investi dans un tournage. 

« C’est la relève du cinéma, de la création audiovisuelle et numérique que nous sommes en train de créer ! », a déclaré la ministre de la Culture Rima Abdul Malak à l’annonce des projets lauréats le 18 mai à Cannes. « Notre ambition est d’élargir et de diversifier le vivier de talents, aussi bien créatifs que techniques, de développer les compétences de la filière et d’offrir à la jeunesse l’opportunité de porter de nouveaux récits pour nourrir nos imaginaires. »

Retrouvez tous les détails des projets sélectionnées par ici.

Chiffres clés
Budget de 350 M€
175 dossiers de candidature
68 projets retenus dans 12 régions :
·         11 studios de tournage
·         12 studios d’animation
·         6 studios de jeu vidéo
·         5 studios d’effets spéciaux et post-production
·         34 organismes de formation
Processus de sélection :
Deux comités de sélection, présidés par le cinéaste Cédric Jimenez et la créatrice de jeu vidéo Muriel Tramis, composés d’experts indépendants aux profils complémentaires, ont examiné les 175 dossiers de candidature.

©Facebook : Gilles Legardinier

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