Alors que les discussions concernant le secteur culturel sont toujours en cours – la Fédération rencontre la ministre en ce moment même –, Richard Patry se montre combatif pour défendre les salles.
Interrogé juste avant de rencontrer la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, alors que Jean Castex et les ministres viennent de terminer leur conférence de presse, Richard Patry nous a fait part de son plan d’action pour permettre aux cinémas d’obtenir une dérogation au couvre-feu. « Il faut qu’il y ait des portes ouvertes et que nous puissions trouver des solutions. Nous ne nous sommes pas battus pendant des mois pour tout mettre à la poubelle. C’est inenvisageable ! »
Le président de la FNCF rappelle que le président de la République a reconnu que les salles de cinéma avaient respecté les règles sanitaires et qu’elles étaient des lieux sûrs. « Il y a du monde dans les salles, même si nous voudrions qu’il y en ait plus, puisque 20 millions de spectateurs sont venus depuis la réouverture. Personne ne veut refermer les salles ! Cela serait totalement catastrophique. » Et de poursuivre : « Si aujourd’hui, nous ne sommes pas capables d’assurer les séances du soir dans les zones annoncées, qui représentent 40 % du marché, l’effet sera dévastateur : les distributeurs de gros films français vont décaler leurs sorties. Sachant que nous sommes déjà privés de films américains jusqu’en mars, c’est toute l’exploitation qui est concernée. »
Richard Patry a « une demande claire » : il espère que le gouvernement permette aux spectateurs de rentrer chez eux pour toute séance commencée avant l’heure du couvre-feu, avec la possibilité de prouver leur bonne foi grâce au ticket de cinéma, l’heure de la séance et le lieu. « Le Premier ministre a été rassurant en ce qui concerne les voyages en train. Cela devrait être possible pour les cinémas. C’est du bon sens ! De plus, cette mesure permettrait d’étaler et d’adapter les horaires de sortie des personnes, et d’éviter que tout le monde sorte en même temps, à la fermeture des commerces à 20h45. »
Le président de la Fédération se montre pugnace : « Nous allons nous battre ! Je ne sais pas si nous allons gagner, mais j’ai l’impression que le ministère, le CNC et les conseillers comprennent ce que nous disons. Nous verrons ce que dit la ministre de la Culture. Dans un second temps, nous travaillerons sur les mesures de compensation et le plan de relance qui ne suffira pas et deviendra un plan de sauvegarde. Pour l’instant, gérons les priorités… Opération : une heure pour sauver la culture ! »
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