Soucieux de renforcer l’indépendance de la commission chargée de sélectionner le candidat français, le CNC fait évoluer sa composition ainsi que son déroulé.
On se souvient de la sélection surprise, l’année dernière, de La Passion de Dodin Bouffant à l’Oscar du meilleur film étranger, créant une polémique quant à la mise à l’écart d’Anatomie d’une chute. Finalement, nommée dans cinq autres catégories, la Palme a remporté l’Oscar du meilleur scénario original… tandis que le film de Trần Anh Hùng, malgré un beau succès à l’international, n’a pas été retenu parmi les cinq finalistes de la catégorie meilleur film étranger.
Afin de « favoriser la collégialité des débats, la diversité des points de vue et le caractère secret du vote de chaque membre », le CNC fait donc évoluer la commission chargée de sélectionner le candidat français. Elle sera désormais composée de onze membres et de cinq suppléants – contre sept actuellement –, toujours nommés par le ministre de la Culture mais pour un mandat de deux ans, au lieu d’un seul. Un président y sera désigné, et bénéficiera d’une voix prépondérante en cas d’égal partage des suffrages.
À noter qu’au moins 50 % des membres de la commission doivent être désignés parmi les artistes ou techniciens du cinéma. Enfin, le président du CNC n’assistera plus aux séances en qualité d’observateur, contrairement au président d’Unifrance.
Le film retenu pour représenter la France à l’Oscar du meilleur film international sera connu fin septembre, à l’issue de deux délibérations. Des modifications qui « contribueront à renforcer l’indépendance de la commission, aussi bien à l’égard des autorités publiques que des intérêts professionnels », souligne Olivier Henrard, directeur général du CNC et président par intérim.
À ce jour, Les Misérables de Ladj Ly reste le dernier film français nommé à l’Oscar du meilleur film international, en 2020, et Indochine de Régis Wargnier, son dernier récipiendaire, en 1993.
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