Le 21 août, Bob Iger (The Walt Disney Company), Donna Langley (Universal Pictures), Ted Sarandos (Netflix), David Zaslav (Warner Bros. Discovery) et Carol Lombardini (AMPTP) ont convié les représentants du syndicat des scénaristes américains, la WGA, à une rencontre… au terme de laquelle chaque camp reste campé dans ses positions.
« Cette réunion n’était pas destinée à conclure un accord ; elle visait à nous faire plier », ont déploré les représentants de la WGA dans le courrier envoyé, dans la foulée, à ses membres. Le syndicat des scénaristes reproche en effet à l’Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP) de n’avoir présenté aucune évolution à leur proposition du 11 août dernier. Une offre que l’AMPTP estime pourtant, de son côté, « améliorer considérablement les propositions antérieures »…
L’augmentation des salaires – de 13 % cumulés sur trois ans (+5 % la première, +4 % la deuxième et +3,5 % la troisième année) – serait « la plus forte depuis 35 ans ». Des revalorisations « substantielles » sont aussi prévues sur les rémunérations résiduelles de productions SVOD grand budget (les redevances mondiales totales passant de 72 067 $ à 87 546 $ par épisode pour 3 années de diffusion). En outre, et pour la première fois, l’AMPTP promet de fournir à la WGA des données de visionnage sous forme de rapports trimestriels confidentiels. « Cette transparence accrue permettra à la WGA de développer des propositions pour restructurer, à l’avenir, le régime actuel de redevances SVOD. »
Enfin, en matière d’intelligence artificielle, l’AMPTP déclare qu’aucun matériel écrit par l’IA ne sera considéré comme du matériel littéraire et offre des garanties pour que les auteurs ne soient pas désavantagés (niveau rémunération comme droits) si une partie du scénario est basée sur du matériel généré par IA. Ainsi par exemple, si une entreprise demande à un auteur de réécrire un scénario généré par IA, « l’auteur recevra les honoraires pour l’écriture d’un scénario et non pour une réécriture ». L’AMPTP accède par ailleurs la demande de la WGA qu’aucun auteur ne puisse être contraint d’utiliser l’IA.
Autant de promesses qui, pour la WGA, « échouent à protéger suffisamment les auteurs contre les menaces existentielles nous ayant poussés à la grève en premier lieu ». Profondément insatisfait, le syndicat des scénaristes américains dénonce un plan destiné « non pas à négocier, mais à nous pousser à abandonner. C’est [la] seule stratégie [de l’AMPTP] – parier que nous nous retournerons les uns contre les autres ».
À suivre…
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