La CDACi d’Essonne s’est réunie ce 20 avril pour étudier le dossier du Ciné-Lines.
Rejet administratif mais volonté politique : c’est ainsi qu’on pourrait résumer le résultat donné par la commission d’aménagement cinématographique sur le projet de Milly-la-Forêt. Faute de majorité absolue – trois pour, deux contre, une abstention – des membres présents (comme l’impose l’article L212-10-1 du code du cinéma et de l’image animée) et de l’invalidation des procurations de deux élus favorables au projet, ce dernier n’a pas reçu le feu vert attendu, nous indique Étoile Cinémas.
Le réseau est associé à l’ex-animateur désormais réalisateur-scénariste-producteur Romuald Boulanger et au producteur Matthias Weber (24 25 Films), pour ce projet qui devait prendre la forme d’un complexe de cinq écrans et 567 places implanté dans la zone d’activités du Chenet à Milly-la-Forêt. Face à ce refus de la CDACi et fort du soutien des élus locaux, les demandeurs envisagent un recours en CNACi.
C’est l’agence Cineplexe, spécialisée dans les cinémas clé en main, qui est chargée du projet. Le Ciné-Lines, imaginé de plain-pied, prévoyait de s’ouvrir avec un hall vitré, abrité par un large auvent. Il répondait par ailleurs à des normes biosourcées en étant majoritairement conçu en bois. En outre, la grande salle (300 places environ) devait être dotée d’une scène destinée à accueillir du spectacle vivant : une première pour l’ensemble de la communauté de communes des Deux Vallées. Cette dernière était, de fait, partie prenante dans le projet dont elle entendait financer la moitié du budget (évalué à 3,5-4 M€). Avec ce nouvel établissement, Étoile Cinémas nous indiquait viser les 80 000 entrées annuelles.
En dehors des deux séances mensuelles itinérantes organisées par l’association Cinessonne, les Milliacois se rendent aujourd’hui dans les salles de Fontainebleau (Ciné Paradis), de Dammarie-les-Lys (Pathé) ou encore de Ballancourt (Confluences), toutes distantes d’une vingtaine de kilomètres.
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