À l’occasion du Festival Lumière et de son Marché du film classique, le CNC publie une étude sur l’économie des films de patrimoine en salles, à la télévision, en DVD et sur les plateformes de SVOD.
Pour ce qui est de l’offre de films de patrimoine en salle, l’étude indique qu’elle a progressé de 50 % en 20 ans (+1 034 films) pour se stabiliser, depuis 2011, autour de 3 000 films. En 2018, sur les 8 093 films exploités dans les salles françaises, 3 093 étaient des films de patrimoine, soit 38 % de l’offre. Ils sont aussi mieux exposés : le nombre de séances consacrées au patrimoine a progressé de 56 % en 20 ans (plus de 115 000 séances en 2018).
Logiquement, la fréquentation sur ces œuvres de patrimoine a quasiment été multipliée par deux en 20 ans : ils représentent 4,1 millions d’entrées en 2018, soit 2 % des entrées totales. En tête des rééditions de 2018 : Harry Potter à l’école des sorciers avec 155 065 entrées, et pour les films de plus de 20 ans, Le Cirque de Chaplin, qui a rassemblé 74 713 spectateurs en salle.
Les films de patrimoine ont réalisé 15,5 M€ de recettes l’an dernier (+ 78,4 % par rapport à 1999), sachant que la recette moyenne par billet pour un film de patrimoine est de 3,83 € contre 6,65 € pour l’ensemble des films (6,78 € pour les films en première exclusivité).
Enfin, si les films de patrimoine sont par définition ceux dont la première sortie en salles date de plus de dix ans, l’étude montre aussi que les films les plus anciens sont de plus en plus diffusés sur grand écran. Ainsi, ceux qui ont plus de 40 ans ont représenté en 2018 46,2 % de la programmation patrimoine, contre 31,9 % en 1999, pour une part de marché dans les entrées de 44,6 %, contre 36,7 % en 1999.
L’ensemble de l’étude, qui concerne aussi les autres supports, est à retrouver ici.
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