Disparition de Georges Baud, fondateur du groupe Bauciné

Le vétéran de l’exploitation nous a quittés le 20 août dernier, à l’âge de 92 ans.

En 1965, en plein essor des stations de sports d’hiver, deux frères créaient un mono-écran à Morzine en Haute-Savoie. Georges avait une formation de charcutier mais avait surtout été fromager, Armand était vitrier… et c’est ensemble qu’ils ont commencé l’aventure cinéma des Baud.  

Outre des salles dans les stations des Gets, Samoëns, Avoriaz… Georges et son frère Armand ont aussi développé des cinémas dans les villes moyennes de Haute-Savoie (Thonon, Cluses, Annemasse et Sallanches), jusqu’à ce que leurs chemins se séparent dans les années 80. Le réseau Cinémonde monté par Armand Baud est, depuis le décès de ce dernier en 1991, exploité par son fils Philippe. 

De son côté, Georges a étendu la présence de Bauciné en dehors de la Haute-Savoie, avec un premier cinéma en Ardèche à Aubenas (viendront ensuite Annonay et à Vals-les-Bains), ou encore à Moulins dans l’Allier où le réseau inaugure un complexe de 4 salles en 1984, avant de racheter quelques années plus tard son concurrent, Les Mariniers, tandis que le troisième cinéma de la ville, Le Colisée, ferme ses portes. 

Georges Baud avait pris sa retraite après avoir participé à la création de Sallanches en 2002, le premier multiplexe du groupe familial. « Il fait partie de cette génération née en 1930, entre deux guerres mondiales, qui avait quinze ans à la fin de la Seconde, qui avait une capacité d’adaptation phénoménale », note son fils Gilbert Baud, qui perpétue l’aventure cinéma en compagnie de son fils Adrien.

Entre le Ciné Léman de Thonon-les-Bains – que la famille a ouvert en 2011 tout en conservant Le France (3 salles) en centre-ville – et la reprise du Vox de Chamonix (3 salles), en passant par le Ciné Mont-Blanc de Sallanches et plus récemment le Ciné Château de Bonneville (3 salles), le réseau Bauciné s’est recentré sur ses terres d’origines de Haute-Savoie. « Mon père a toujours été près de nous et gardé jusqu’au bout un œil sur ce qui se passait dans le métier », souligne Gilbert Baud, en saluant sa mémoire.

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