Couvre-feu : une recommandation du Médiateur

Laurence Franceschini, à Cannes en 2017 © Isabelle Negre

Alors que l’instauration du couvre-feu commence à perturber le calendrier des sorties – films avancés ou reportés –, cette recommandation s’adresse principalement aux distributeurs.

Si la principale crainte est de voir de nombreuses sorties reportées – après celles de Kaamelott, The Nest… – les sorties avancées, comme celle de Miss, ont aussi un effet domino sur la programmation des salles. En publiant cette recommandation « relative aux contraintes imposées par le couvre-feu sur l’exploitation cinématographique », le Médiateur du Cinéma, tient d’abord « à saluer les distributeurs qui continuent de sortir leurs films, malgré ces contraintes horaires, dans les zones d’alerte maximale. » 

Cependant, il rappelle que « l’exploitation de ces films, dans un contexte de calendrier mouvant, ne doit pas nuire aux engagements pris pour d’autres films dont la date de sortie était fixée antérieurement, qui sortent également dans cette période difficile. Ajouter de telles perturbations à la difficulté que connaissent aujourd’hui tous les acteurs de la filière cinématographique pourrait être un facteur de déstabilisation durable pour la diversité culturelle.

Par ailleurs, la demande de renfort des séances en début de soirée ne peut raisonnablement concerner que des établissements dont le nombre d’écrans le permet. 

Dans ce contexte, comme cela a été rappelé dans sa recommandation du 4 juin 2020, le Médiateur encourage, sous réserve de l’accord des parties, la multiprogrammation des œuvres dès qu’elle est possible et qu’elle est accompagnée d’une durée d’exploitation permettant la meilleure exposition de l’offre sur le marché.

Dans les zones qui ne sont pas en alerte maximale, l’absence de contrainte horairene justifie pas un bouleversement des usages habituels. »

Laurence Franceschini, à Cannes en 2017 © Isabelle Negre

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