Une réunion s’est tenue hier, mardi 10 mars, avec le CNC, le cabinet du ministre de la Culture et les représentants des ministères de l’Économie et des Finances et du Travail.
Dans son fil d’informations consacré aux conséquences de l’épidémie, la FNCF rend compte dans le détail de cette rencontre où les représentants de l’exploitation et de la distribution ont unanimement demandé un soutien volontariste des pouvoirs publics, à la fois pour maintenir l’ouverture des salles et les sorties des films programmés, notamment par des mesures de bonifications.
Pour soutenir la trésorerie des entreprises, le CNC a assuré le 11 mars que les subventions art et essai allaient être versées d’ici fin mars, au même titre que les soutiens sélectifs aux entreprises de distribution. Le Centre a annoncé également la possibilité de report de paiements en 2020 de la TSA pour les exploitants et l’instruction d’une mesure permettant la mobilisation anticipée des sommes présentes sur les comptes automatiques. Pendant la réunion du 10 mars, exploitants, distributeurs et producteurs ont demandé que la génération du soutien automatique sur cette période soit majorée et appelé à une dotation supplémentaire du CNC pour répondre à la gravité de la crise, rappelant que l’État avait prélevé 372 millions d’euros sur les réserves du CNC entre 2011 et 2014.
Parallèlement, plusieurs demandes ont été portées au ministère de l’Économie et des Finances, dont une simplification des procédures en cas de mise en place de l’activité partielle, le report du versement des charges fiscales et sociales, un moratoire sur le remboursement des emprunts bancaires et sur les charges immobilières. Le ministère de l’Économie a insisté sur la possibilité de reporter les échéances de tous les impôts et taxes et invité, pour les entreprises en général, à consulter les informations suivantes.
Alors qu’au niveau national, les rassemblements « mettant en présence de manière simultanée plus de 1 000 personnes » sont interdits depuis deux jours, les professionnels ont réaffirmé que les spectateurs répondaient présents et qu’il fallait que les films sortent en salle.
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