Alors que la grande majorité des salles américaines, dont les six plus gros circuits, ont fermé leurs portes et que leurs partenaires distributeurs ont reporté des sorties majeures sur les marchés du monde entier, la fédération des exploitants américains reste confiante sur l’avenir et l’unicité de l’expérience salle.
Se référant aux « spéculations médiatiques » selon lesquelles la fermeture temporaire des cinémas entraînerait des sorties accélérées ou exclusives de titres de cinéma en streaming à domicile (VOD), la NATO note qu’un tel raisonnement ignore la logique financière de l’investissement des studios dans leurs productions cinématographiques. « Pour éviter des pertes catastrophiques, ces titres doivent avoir l’exploitation en salle la plus complète possible dans le monde. Bien qu’un ou deux films puissent renoncer à la salle, les discussions avec les distributeurs nous permettent de comprendre que la grande majorité des titres différés seront reprogrammés [sur grand écran] à mesure que la vie redeviendra normale. » L’association estime en outre que l’offre sera alors « encore plus complète que d’habitude, car insérée dans le calendrier de sorties déjà robuste » prévu plus tard dans l’année.
« Personne ne peut prédire avec précision quand la vie reviendra à la normale, mais elle reviendra », rappelle la NATO. Consciente des dommages financiers à court terme que vont subir les cinémas ainsi que des difficultés personnelles auxquelles seront confrontés les 150 000 employés du secteur de l’exploitation américaine, l’organisation compte sur la nature sociale des êtres humains. « Ce qui nous expose à la contagion, et qui rend si difficile le changement de comportement en réponse à la menace pandémique, est également ce qui nous donne confiance en l’avenir. Les gens retourneront dans les salles parce qu’ils sont profondément sociaux. À leur retour, ils redécouvriront une expérience de divertissement immersive de pointe dont ils auront constaté l’impossible reproduction à la maison. Dans le contexte économique difficile et incertain qui nous attend, les cinémas rempliront le rôle qu’ils ont toujours joué dans les périodes de boom économique comme de récession : celui du divertissement le plus populaire et le plus abordable disponible à l’extérieur du foyer. »
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