Confluences (re)lance le futur cinéma d’Annonay

Le projet du futur Cinéma Confluences Annonay © ADVK Architecture

Cédric Aubry reprend le projet de création dans la commune ardéchoise, privée de cinéma depuis l’automne dernier, avec l’ambition d’aller très vite. 

C’est aux côtés du maire d’Annonay, Simon Plenet, que le président des Cinémas Confluences a annoncé le départ de ce projet tant attendu par les 60 000 habitants du canton. En effet, leur seul cinéma, Les Nacelles, classé art et essai et qui accueillait notamment le fameux Festival du premier film, a fermé ses 4 salles après les inondations d’octobre 2024. Il avait été acquis par Geci en 2021 auprès de Bauciné, ainsi que le projet qui devait lui succéder, auquel la famille Baud pensait déjà depuis près de 15 ans. C’est finalement Cédric Aubry qui s’est entendu avec Geci pour le reprendre, « le but étant de construire très rapidement pour que la population retrouve un cinéma ». 

Le futur Confluences d’Annonay sera implanté dans l’hyper-centre – à 400 m des Nacelles mais plus sur les hauteurs – et déployé sur 2 140 m². Il comptera 7 salles – pour 770 places incluant 25 PMR –, dont une grande de 282 places avec un écran de 16 m de base. « Mais l’idée reste de proposer le même confort de la salle 1 à la salle 7 », explique Cédric Aubry, dans sa démarche de montée en gamme – fauteuils inclinables et plus cosy, son DTX et DTS X… – appliquée pour la rénovation de son établissement de Varennes ou sur la construction du Nova Ciné de Saint-Dié-des-Vosges qu’il accompagne. À Annonay aussi, l’accent sera mis sur un hall attractif et chaleureux, « avec un poêle à pellets, un ciné-café que nous avons brandé “C’tea Coffee”, potentiellement du coworking… bref un lieu de vie, comme à Sablé ou Bar-le-Duc ». Et comme tous les cinémas Confluences, celui-ci accordera une part belle à l’art essai et développera le travail « prioritaire » sur l’éducation aux images, tout comme celui avec les associations locales.

À (re)voir | L’Émission avec Cédric Aubry

Pour Cédric Aubry, il y a un vrai caractère d’urgence à ouvrir ce cinéma. « Je m’emploie, avec la Mairie, la Région, le Département et même la Préfecture, à répondre à la grande attente de la population, mais aussi à une perte sèche de fréquentation, car actuellement il n’y a pas de transfert d’entrées sur d’autres cinémas. » Les plus proches – à Saint-Vallier ou Péage-de-Roussillon – étant à une demi-heure en voiture, la perte d’habitude ne doit pas s’installer sur ce plateau de l’Ardèche, où « le public est très captif ». Le festival du Premier film d’Annonay, organisé avec la MJC et qui se déroulait habituellement aux Nacelles, a encore enregistré 20 000 entrées en février dernier, dans des salles de secours (théâtre, salle des fêtes..). L’ancien cinéma, lui, était à 97 000 entrées en 2019. 

Le président de Confluences veut donc allier rigueur et rapidité. « Le dossier en CDACi et permis de construire seront déposés avant la fin du mois et la construction débutera aussitôt le permis obtenu. Les demandes d’aide sélective et automatique seront soumises au CNC durant l’été pour être présentées à la dernière commission de l’année. » L’exploitant espère pouvoir ouvrir dans tout juste un an, sachant qu’avec son architecte, Véronique Kirchner, « nous avons l’expérience pour concrétiser rapidement ce type de projet ». 

Le projet d’Annonay, qui sera le 8e Cinéma Confluences, passera avant celui de Romilly-sur-Seine dans l’Aube, pour lequel le permis de construire a été obtenu en mai, mais dont les recours administratifs ne sont pas encore tous levés. Quant au projet de Carquefou, et même s’il reste résolument optimiste sur une reprise du marché, l’exploitant confie être en pleine réflexion, dans le contexte actuel, « sur la véracité économique de ce petit projet ».

Le projet du futur Cinéma Confluences Annonay © ADVK Architecture

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