Suite à sa réaction aux pouvoirs donnés au président du CNC sur la chronologie des médias, la Fédération a été reçue hier pour des explications sur l’aménagement exceptionnel qui sera adopté aujourd’hui. L’occasion aussi de faire un point sur les mesures de soutien mises en place et à venir.
Rappelant les conditions d’urgence dans lesquelles l’article 21 du projet de loi a été rédigé, Dominique Boutonnat, président, Olivier Henrard, directeur général, Xavier Lardoux, directeur du Cinéma, et Maxime Boutron, directeur juridique et financier, ont exclu toute application générale d’un tel texte. Ils se sont par ailleurs engagés à poursuivre les échanges avec la Fédération « pour que les mesures |…] prises n’obèrent pas l’avenir des salles et le retour à une application stricte des textes après cette crise », relatent les représentants de la FNCF.
Par ailleurs, Maxime Boutron a détaillé l’ensemble des nouvelles mesures de soutien aux entreprises proposées par le gouvernement et celles initiées par le CNC. Parmi celles-ci, un fonds de solidarité devrait permettre d’apporter une « aide financière subsidiaire » aux secteurs particulièrement touchés par la propagation du Covid-19 et dont la pérennité est menacée.
« Les entreprises visées, dont le secteur de l’exploitation cinématographique doit faire partie, sont des entreprises de moins de dix salariés et dont le chiffre d’affaires hors taxe par exercice est inférieur à 1 000 000 d’euros, qui ont soit subi une fermeture administrative entre le 1er mars 2020 et le 31 mars 2020, soit ont subi une perte de chiffre d’affaires de plus de 70 % par rapport à la même période de l’année 2019 », détaille la Fédération en attendant la publication imminente des décrets et ordonnances de mise en place. « Ces entreprises peuvent percevoir une subvention maximale de 1 500 euros. Une aide complémentaire égale à la différence entre le montant des créances dues dans les 30 jours suivant le 31 mars 2020 et la trésorerie disponible à cette date, dans la limite de 2 000 euros, peut également être versée. »
En outre, la FNCF a rappelé son souhait que ces mesures soient désormais « précisées » et « qu’un certain nombre des annonces faites dans les discours du président de la République et du Premier ministre soient appliquées pleinement par les différentes administrations. » Plus largement, la FNCF a réitéré son appel à la constitution d’un fonds d’urgence sectoriel à destination des exploitants, distributeurs, producteurs, industries techniques.
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