La Première Époque de l’œuvre monumentale de 1927, dont la restauration l’est tout autant, sera montrée en avant-première mondiale le 14 mai, avant l’ouverture officielle du Festival.
Si Napoléon vu par Abel Gance est un monument, sa restauration, entreprise il y a plus de seize ans, marque aussi l’Histoire du cinéma. Un travail colossal et passionné, mené par la Cinémathèque française avec le soutien du CNC, pour redonner vie à un film-opéra de 7 heures, divisé en deux époques, dont le matériau d’origine avait été disséminé ou détruit après l’arrivée du parlant. À partir de bobines retrouvées à travers le monde entier, mais aussi des notes de montage d’Abel Gance conservées à la BNF, Georges Mourier, chargé par la Cinémathèque de diriger cette restauration, a entrepris avec son équipe « une reconstruction titanesque », selon le Festival de Cannes, qui a permis de revenir à la trame originale. »
Lors des Rencontres Patrimoine/Répertoire de l’Association française des cinémas art et essai, à Strasbourg en mars dernier, Georges Mourier a donné une conférence et présenté un extrait de l’œuvre. « Un film totalement novateur pour son époque, qui participe à la création du langage cinématographique », selon Eric Miot de l’Afcae. De plus, l’histoire de la restauration de ce long métrage, sûrement la plus grande en France, est une immense aventure, qui vise à retrouver une version proche de ce que voulait Gance à l’époque. »
C’est la première époque, d’une durée de 3h40, qui sera présentée en pré-ouverture du Festival de Cannes et en ouverture de Cannes Classics. Le Festival précise que le film sera ensuite projeté dans son intégralité en ciné-concert symphonique exceptionnel, avec 250 musiciens de Radio France à la Seine Musicale à Paris les 4 et 5 juillet ainsi qu’au festival Radio France de Montpellier, puis à la Cinémathèque française et dans des festivals d’été. Il sortira ultérieurement dans les salles françaises et sera diffusé sur France Télévisions et sur Netflix.
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