Deux films maghrébins ont été salués par le jury présidé par Kirsten Johnson et réunissant Ovidie, Sophie Faucher, Pedro Pimenta et Jean-Claude Raspiengeas.
Les lauréats de l’Œil d’or 2023 sont Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania et La Mère de tous les mensonges d’Asmae El Moudir. Créé en 2015 par la Scam, ce prix qui récompense le meilleur documentaire sélectionné à Cannes a été remis ce samedi matin sur la Croisette.
En lice pour la Palme d’or – dont le récipiendaire 2023 sera révélé ce soir –, Les Filles d’Olfa raconte « la vie d’Olfa, Tunisienne et mère de quatre filles, oscille entre ombre et lumière. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent. Un voyage fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité ». Vendu par The Party Film Sales, ce film tunisien sortira le 5 juillet sous pavillon Jour2Fête.
Présenté à Un Certain Regard, où sa réalisatrice Asmae El Moudir a reçu le prix de la mise en scène, La Mère de tous les mensonges explore les souvenirs de la cinéaste et son passé à Casablanca. Vendu par Autlook Sales, ce film marocain n’a pas encore de distributeur français.
« Le documentaire est un outil de résistance et un laboratoire des formes les plus libres du cinéma. Deux femmes réalisatrices s’en sont emparé pour briser les silences et dépasser les traumatismes transmis de génération en génération. Le jury salue le courage et l’imagination de Kaouther Ben Hania et Asmae El Moudir, qui inventent des dispositifs renouvellant avec audace les écritures du réel pour explorer et affronter le chaos du monde. Elles confirment avec force et détermination que le documentaire est un genre majeur du cinéma. Le jury tient aussi à saluer le courage des femmes afghanes, dans le film Bread and Roses de Sahra Mani, qui, au péril de leur vie, utilisent le téléphone portable comme arme de sensibilisation massive », a déclaré le jury.
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