Canal+ affiche la solidité de son profil

Ni chaînes ni maîtres de Simon Moutaïrou, préacheté par Canal+, a été coproduit et distribué en France par Studiocanal (430 000 entrées) © 2024 - Chi-Fou-Mi Productions - Les Autres Films - Studiocanal - France 2 Cinéma

Dans sa première communication financière annuelle depuis la scission en plusieurs entités des activités de Vivendi – et le début de sa cotation à la bourse de Londres –, Canal+ fait état d’une solide performance, comme de ses ambitions internationales.

En 2024, le groupe comptabilisait 26,9 millions d’abonnés à travers 52 pays répartis sur trois continents. De quoi générer des revenus totaux de 6,45 milliards d’euros (+3,6 % vs 2023), et un EBITA de 503 millions d’euros (+5,4 % vs 2023). Son flux de trésorerie opérationnel de 218 M€ et son niveau d’endettement réduit à 355 M€ vont, de fait, lui permettre de « poursuivre sa stratégie de fusions et acquisitions » – comme celle, en cours, de Multichoice, le leader africain de la télévision payante (16 millions d’abonnés). Car, comme le rappelle son président de directoire Maxime Saada, le groupe se destine à devenir « un leader mondial des médias et du divertissement, avec 50 à 100 millions d’abonnés ».  

L’enjeu cinéma et l’enjeu Afrique

Le principal « moteur d’acquisition, de fidélisation et de satisfaction » des abonnés Canal+ reste le cinéma. En plus des productions Studiocanal et de nombreux accords d’exclusivité avec les studios américains, Canal+ a donc signé, le 3 mars dernier, un nouvel accord avec les organisations du cinéma français, qui lui permet de rester « le seul acteur de la télévision payante à diffuser des films seulement six mois après leur sortie en salle pour les trois prochaines années », souligne le dirigeant.
Mais Canal+ est aussi le premier financeur privé du cinéma local en Pologne… et en Afrique ; en outre, 27 films, séries et documentaires issus de sa production, de ses préachats ou de ses acquisitions figuraient dans la sélection officielle du Fespaco 2025, clôturé début mars. 

Comme quoi, de son offre publique sur l’opérateur sud-africain Multichoice à la production de contenus à fort attrait local, Canal+ compte bien « exploiter pleinement le potentiel du marché africain, dont la population devrait atteindre 2 milliards d’habitants en 2050 (contre 1,2 milliard aujourd’hui en Afrique subsaharienne), avec une croissance du PIB prévue à 4,5 % sur les cinq prochaines années », rappelle Maxime Saada.

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Ni chaînes ni maîtres de Simon Moutaïrou, préacheté par Canal+, a été coproduit et distribué en France par Studiocanal (430 000 entrées) © 2024 - Chi-Fou-Mi Productions - Les Autres Films - Studiocanal - France 2 Cinéma

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