À la veille de la réunion du Comité de concertation belge du 23 avril dernier, au cours de laquelle a été confirmé le report de la réouverture des lieux culturels au mois de juin, un collectif composé de cinémas, théâtres, lieux pluridisciplinaires, festivals, salles de concert a lancé une action commune sous forme d’activités culturelles de résistance.
Projections, spectacles, concerts, débats, performances, répétitions publiques… Entre le 30 avril et le 8 mai 2021, il y aura chaque jour en Belgique des propositions culturelles, avec un samedi 1er mai particulièrement foisonnant, « parce que la Journée Internationale des Travailleur.se.s symbolise notre volonté de renouer avec nos métiers et avec leur dimension publique », déclarent les représentants de l’opération.
Durant ces 9 jours d’événements (voir la programmation), les spectateurs seront accueillis dans le respect des protocoles sanitaires décidés par les pouvoirs publics belges et appliqués entre juillet et octobre 2020 (port du masque, gel hydroalcoolique, distances et sièges vides entre chaque groupe de spectateurs venus ensemble…).
Le secteur culturel belge avait récemment proposé un plan alternatif au gouvernement prévoyant une réouverture dès le 8 mai avec des jauges intérieures limitées à 100 spectateurs. Estimant que les interpellations politiques et les précédentes actions n’ont pas fait bouger le prolongement arbitraire de la fermeture des lieux culturels, le collectif Still Standing for Culture estime avoir « des arguments juridiques de poids » et contestera les éventuelles amendes, solidairement, qu’elles soient adressées aux organisateurs, aux spectateurs ou aux artistes participant aux événements proposés. « Nous le ferons parce que la précarité et le désespoir gagnent, et que la solidarité se désagrège. Parce que nous assumons des missions de service public. Parce que rouvrir est une première étape pour sortir d’une situation qui va nous impacter pour longtemps encore. (…) Nous le ferons sans sous-estimer la dangerosité du virus, mais nous rappelons que les expériences et les études montrent que l’ouverture des lieux de culture n’a qu’un impact minimal sur les courbes de contamination face aux effets attribués aux activités des entreprises, des commerces et des services. »
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