Hier, la CDACi de Vendée a autorisé le projet de déménagement et d’agrandissement du cinéma historique de la ville, qui se prépare donc à quitter son emblématique bâtiment de la rue Gouvion et à passer de 2 à 4 salles fin 2023-début 2024.
Le projet, porté par la mairie, s’implante dans celui de la rénovation du Carré Napoléon de l’îlot Piobetta en cœur de ville, piloté par le promoteur privé Giboire, incluant logements, résidence hôtelière, commerces, restaurants, ainsi qu’un parking public de près de 100 places. « La place Napoléon est une véritable agora », explique l’élu à la culture Maximilien Schnel en soulignant l’enjeu de revitalisation du centre-ville. « Dans quelques années, en plus du cinéma, un conservatoire, un musée, une scène de musiques actuelles et un office de tourisme implantés dans un périmètre d’une centaine de mètres participeront à la densification culturelle. »
Dirigé jusqu’en décembre 2019 par Paolo Moretti, désormais délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, l’actuel Concorde – classé art et essai avec les trois labels – avait réalisé environ 70 000 entrées en 2019. Et sa baisse de fréquentation sur l’année 2020 se “limite” à 55 % avec 31 613 spectateurs dans la ville de 53 500 habitants. C’est dire le dynamisme de l’établissement – qui organise 150 événements par an –, et la fidélité de son public. « Le Concorde n’est pas seulement le cinéma art et essai de la ville, c’est son identité… et aussi un moteur de l’éducation à l’image sur le département », se réjouit l’élu. De plus, en octobre 2020, le cinéma a pu tenir son Festival international du film de La Roche-sur-Yon, « qui monte en puissance » et a réussi à rassembler 20 000 spectateurs (ils étaient 28 000 en 2019) malgré les restrictions de jauge.
La gestion du cinéma sera toujours assurée par l’Établissement public de coopération culturelle cinématographique yonnais (EPCCCY), qui compte passer de 3 000 à 5 000 séances par an, dont 92 % art et essai. Soit, « sans déséquilibrer l’offre cinématographique » du territoire, qui compte aussi un Cinéville (9 salles et 500 000 entrées en 2019) sur la ville ainsi que deux cinémas associatifs (Le Carrefour d’Aubigny-Les Clouzeaux et Le Roc de La Ferrière) dans l’agglomération.
Le nouveau Concorde, qui devrait ouvrir ses portes fin 2023, disposera de 1 750 m² et de 450 fauteuils au maximum. Si les jauges de ses quatres salles sont toujours en cours d’élaboration, le nouvel établissement projette d’atteindre les 100 000 tickets annuels. Le coût prévisionnel des travaux, qui débuteront au printemps 2022, est estimé à 2 150 000 € HT.
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