Fermé depuis deux ans et demi pour d’importants travaux de rénovation, l’historique mono écran du 17e arrondissement reprend les séances ce vendredi 9 septembre.
« Depuis son ouverture en 1938, le Mac Mahon avait bénéficié de nombreuses dérogations pour continuer à fonctionner. Mais là, la rénovation était devenue obligatoire », explique le directeur-programmateur Bruno Vincent. L’ensemble de l’établissement s’est mis en conformité avec les normes de sécurité, installant notamment les trappes de désenfumage, auparavant situées dans la cour, sur le toit, ainsi qu’un nouveau système de climatisation. « L’accord PMR nous a été refusé par la commission de sécurité par manque de place, l’ancienneté du bâtiment rendant impossible son réaménagement intérieur. » Le hall a bénéficié d’un bon coup de peinture et garde son lustre d’antan, dans ses tons rouges vifs. En salle, les fauteuils ont été intégralement remplacés, avec une réduction de la capacité de 137 à 125 sièges pour augmenter la distance avec l’écran, lui aussi changé. Côté technique, la projection 2K xénon a laissé place à de la 4K laser et « nous avons aussi fait le choix d’enlever le projecteur pellicule ». Au total, les travaux représentent une enveloppe de plus d’1 M€.
Pour sa réouverture à 14h, le Mac Mahon renoue avec sa programmation patrimoine spécialisée sur les films américains avec deux Hitchcock, Les Enchaînés et Rebecca. Les classiques populaires français trouveront également place dans ce cinéma qui « doit faire avec la concurrence que représente la télévision qui diffuse aussi ce type de films ». À noter qu’après cette salve de travaux, l’établissement a augmenté ses tarifs de 7 € à 8,50 €. Pour rappel, propriété du Groupe Bolloré depuis 2000, le cinéma propose des séances publiques du vendredi au lundi, projections presse, interviews et autres débats se succédant le reste du temps. « Le Mac Mahon a également hébergé de nombreux tournages, notamment celui de À bout de souffle, et nous essayons toujours de progresser sur ce volet de location », complète Bruno Vincent.
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