D’après les estimations de l’UNIC, les entrées dans les salles européennes ont augmenté de 4,5 % sur un an.
1,34 milliard de spectateurs ont franchi le seuil des cinémas européens en 2019. Un résultat record sur les quinze dernières années : c’est la troisième fois que la fréquentation atteint 1,3 milliard d’entrées après 2016 et 2017. Si l’Union internationale des cinémas (UNIC) indique que les chiffres de certains territoires ne sont pas définitifs, elle assure que le box-office du continent européen va dépasser les 8,5 milliards d’euros, contre 8 milliards en 2018. À noter que les salles de l’Union européenne franchissent pour la première fois depuis 2004 le milliard de spectateurs pour 7,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Si le box-office européen a majoritairement été porté par les grosses productions, notamment américaines, plusieurs titres locaux ont tiré leur épingle du jeu à l’instar de Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ? (en France), Das perfekte Geheimnis (Allemagne), Jagtsæson (au Danemark), Tõde ja õigus (en Estonie) et Ženy v běhu (en République tchèque).
La Russie redevient le premier marché européen en nombre d’entrées, avec une fréquentation record de 216,3 millions de spectateurs. Un résultat qui a doublé depuis 2007 et permet surtout au territoire de dépasser pour la troisième fois consécutive la barre des 200 millions. Première l’an passé, la France recule malgré ses 213,3 millions d’entrées. Le Royaume-Uni complète le podium avec plus de 176 millions d’entrées.
La Suède, la Norvège et la Turquie, seuls territoires en baisse
Le marché allemand retrouve le sourire avec un bond de 12,6 % de ses entrées, après un exercice 2018 compliqué. En croissance constante depuis plusieurs années, les Pays-Bas achèvent 2019 avec une fréquentation record de 38 millions de spectateurs. Du côté de la Méditerranée, l’Espagne et l’Italie franchissent la barre des 100 millions de tickets vendus et le Portugal celle des 15 millions pour la deuxième fois après 2011. La production locale a notamment permis à la Pologne d’atteindre de nouveaux sommets, avec un record de 60,9 millions d’entrées, soit une augmentation de 63 % depuis 2010. À l’inverse, l’absence de titres nationaux majeurs peut expliquer la baisse de fréquentation en Suède (box-office -0,9 % ; entrées -2,9 %) et en Norvège (box-office -5,3 % ; entrées -6,8 %). La Turquie, en proie à une crise de son industrie, est également en baisse.
Au global, la moyenne des entrées par habitant s’élève à 1,5 d’après les premières estimations de l’UNIC. L’Irlande (3,3) et la France (3,2) pointent en tête devant l’Estonie (2,8), le Royaume-Uni (2,7), le Danemark et l’Espagne (2,3 chacun). À noter également que la part de marché de films nationaux la plus élevé se trouve en Turquie (54 %), en France (35 %) et en Pologne (28,8 %). Elle dépasse par ailleurs les 20 % en République tchèque, au Danemark, en Albanie, en Estonie, en Russie, en Allemagne, en Italie et en Lettonie. Toutefois, « en raison de chiffres incomplets pour plusieurs pays, il est trop tôt pour évaluer la part de marché totale des films européens en 2019 », précise l’UNIC.
Plus d’informations dans le Boxoffice Pro n°386 du 4 mars.
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