Les organisations réunies au sein du Blic, du Bloc et de l’Arp ainsi que l’Adami réagissent à la décision du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes de réduire drastiquement son aide allouée au festival du court-métrage.
Après l’Agence du court métrage, le Roc, la SRF ou encore la FACC, et alors que l’Acid réunit actuellement plusieurs professionnels à Cannes pour échanger autour de la situation du festival, les soutiens se multiplient en faveur de Clermont-Ferrand. Les organisations du cinéma du Blic, du Bloc et de l’Arp ont, à leur tour, partagé « leur indignation » suite à l’amputation, par la région Auvergne-Rhône-Alpe, de sa subvention au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, « le plus populaire du monde ». Pour les signataires, « la sauvegarde d’une pluralité des discours artistiques et des manifestations culturelles est au cœur même de l’exercice démocratique. Fragiliser cette diversité, c’est courir le risque de mettre en péril un secteur porteur économiquement, intellectuellement et socialement ». De plus, les organisations redoutent que cette décision puisse « impacter les fonds de soutien régionaux dédiés au cinéma ». Plus largement, le Blic, le Bloc et l’Arp jugent alarmante la situation économique des festivals : « Il s’agit de lieux privilégiés de rencontre avec le public, qui réclament toute l’attention et le soutien des pouvoirs publics. Le cinéma, comme toute industrie, a besoin de recherche et développement, le court métrage et le Festival de Clermont-Ferrand constituent l’un de ses plus prestigieux laboratoires ».
De son côté, l’Adami (Société civile pour l’administration des droits des artistes et musiciens interprètes) annonce, « malgré son volume financier infiniment moindre que la région », octroyer une aide financière exceptionnelle de 20 000 € au Festival, dont il est partenaire. Plus globalement, l’organisme déplore les baisses d’aides à plusieurs événements culturels et compagnies artistiques d’Auvergne-Rhône-Alpe. « La culture est une nouvelle fois au centre d’un jeu politique, servant de prétexte à certains responsables politiques pour exprimer leur vision personnelle du monde et tenter de démontrer ce qui serait accessoire et essentiel. Il est pourtant utile de rappeler que par définition la culture est ce qui fait le liant d’une société. »
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