Shang-Chi, l’impossible conquête chinoise ?

Shang-Chi et la légende des dix anneaux, Destin Daniel Cretton ©Marvel Studios 2021

Un casting  d’origine – le Canadien Simu Liu – ou 100 % chinois – Tony Leung est une immense star locale –, de nombreux dialogues en mandarin et des références culturelles bien plus convaincantes que celles de Mulan… Le nouveau blockbuster Disney est taillé sur mesure pour l’empire du Milieu… 

Pour peu qu’il puisse décrocher son ticket d’entrée auprès des autorités de censure. Malgré le bon accueil critique de la diaspora chinoise, le Marvel pourrait en effet souffrir de la réémergence, sur les réseaux sociaux, de “malencontreuses” déclarations de l’acteur Simu Liu auprès de la presse canadienne en 2017, à propos du pays « du tiers monde » souffrant de « famine » que ses parents ont choisi de quitter au milieu des années 1990. Plus tôt cette année, Chloe Zhao, la réalisatrice sino-américaine oscarisée de Nomadland, avait déjà fait les frais de la vindicte patriotique chinoise.

Reste à savoir à quel point les gardiens des portes du marché, les plus difficiles à franchir pour les productions étrangères, auront été froissés par Simu Lui. Si tel était le cas, Shang-Chi serait coupé du pays qui lui offre le plus gros potentiel de box-office et qu’il a si activement courtisé. 

Sur le reste de l’Asie, le film cartonne, à commencer par la Corée du Sud, le Japon, Taïwan et Singapour. Pour rappel, parmi les atouts du Marvel pour séduire ces territoires, on peut aussi compter son réalisateur nippo-américain Destin Daniel Cretton et l’actrice star malaisienne Michelle Yeoh. 

À mi-septembre, Shang-Chi cumule 152 M$ aux États-Unis et près de 112 M$ à l’international. 

Shang-Chi et la légende des dix anneaux, Destin Daniel Cretton ©Marvel Studios 2021

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