Scare : “petits” mais nombreux

En 2023, le Scare a atteint un total croissant de 366 adhérents.

Le Syndicat des cinémas d’art, de répertoire et d’essai a réaffirmé sa combativité lors de son assemblée générale, tenue en marge du Congrès des exploitants le 24 septembre. Fidèle à sa mission d’accompagnement de ses adhérents, le Scare continue de développer ses initiatives en formation et data.

Le Scare ne lâche rien de ses travaux et engagements. Même si l’exploitation art et essai affiche des bilans plus positifs, elle dénonce une concurrence accrue sur le terrain de la programmation, exacerbée par les difficultés de la grande exploitation et du manque de films américains. Des situations de tensions concurrentielles relatées quelques heures plus tôt à Deauville, au sein des commissions de branche.

Le rapport annuel dénonce un rétrécissement du marché, la multiplication de copies, et donc la dilution des entrées des titres art et essai les plus porteurs, alors que ces derniers sont garants de l’équilibre financier des salles classées et leur permettent la prise de risques sur de la diversité. Le syndicat témoigne par ailleurs de pratiques « dangereuses à la faveur d’une exclusivité aux circuits », pointant le refus systématique, dans certains territoires concurrentiels, de l’accès aux films porteurs à une catégorie de salles.

« Restons attentifs, dans cette période particulière, à la fois de continuer à se respecter, et à ne pas opposer les salles qui ne méritent pas d’être stigmatisées », exprime Christine Beauchemin-Flot, rappelant aussi que certaines salles du Scare rencontrent de grandes difficultés économiques. « Il n’est absolument pas question d’abandonner nos combats. Nous sommes petits, mais nombreux et soudés », conclut la coprésidente.

Des combats à mener, tout en préservant l’unité de la filière, comme le souligne Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la FNCF : « Dans un contexte de remise en cause du financement du CNC et donc de notre écosystème, s’il n’y a pas un sentiment d’unité, malgré les difficultés de chacun et la concurrence, ça sera pire pour tout le monde ».

Revue de l’année

En 2023, le Scare a atteint un total croissant de 366 adhérents, soit 442 cinémas et 776 écrans. Cinéma Public Val-de-Marne et Le Récit portent désormais à 13 le nombre d’associations régionales adhérentes.

En tant qu’organisme de formation certifié Qualiopi, le syndicat a continué à proposer des programmes adaptés aux besoins des salles, à l’instar de ses formations techniques, (initiation à la projection et maintenance des cabines), de communication digitale ou en ressources humaines. Le projet data continue son développement avec le portail Data Scare, outil collaboratif visant à améliorer la communication et la gestion des données ouvertes des salles, en les intégrant au sein de sites partenaires, notamment des collectivités.

Le Portail a été agrémenté d’un baromètre hebdomadaire Comscore des tendances de fréquentation, un annuaire des distributeurs, et un système automatisé de remontée des séances ; il inclut par ailleurs un agenda ouvert interfacé avec OpenAgenda. 

Enfin, en collaboration avec l’agence Blue Mad Monkey, un projet de communication numérique sur TikTok a été initié avec les médiateurs des cinémas volontaires. Le compte des ambassadeurs OhMyCiné! a officiellement été lancé le 25 octobre. Les coprésidents, Christine Beauchemin-Flot et Stéphane Libs, ont clôturé l’assemblée en soulignant la diversité de leur conseil d’administration, « qui inclut des représentants associatifs, privés, municipaux, ainsi que des exploitations de toutes tailles. Et pourtant, on arrive à réfléchir, à travailler et à avancer ensemble. C’est cela qui nous anime et nous continuerons d’y être très fortement attachés ».

Stéphane Libs a également annoncé son intention de quitter son poste, après 10 ans de service. À suivre lors des prochaines élections du bureau.

En 2023, le Scare a atteint un total croissant de 366 adhérents.

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