RRR rugit à travers le monde

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Le blockbuster made in Bollywood Rise Roar Revolt, du maître en la matière S.S. Rajamouli, s’est dressé en tête du box-office mondial le week-end du 25 mars. 

Plus fort que Batman. Ce n’est pas la première fois qu’un film bollywoodien devient un phénomène, mais c’est la deuxième fois qu’un film indien démarre si fort à la fois dans son pays et aux États-Unis. Sorti le 25 mars sur 21 territoires – dont la France –, le délirant RRR – Rise Roar Revolt, aka Roudram Ranam Rudhiram en tamoul – et qui dure toute de même 3h05 –, a rapporté en trois jours plus de 63,2 millions de dollars (M$) à travers le monde, d’après les estimations de ComScore. Les trois quarts de ses recettes ont été générées en Inde, et 9,5 M$ en Amérique du Nord. En France, son distributeur Desi Entertainment estime le box-office à 105 000 €. À titre de comparaison, sur le même week-end The Batman a récolté 45,5 M$ dans 77 pays, dont 20,5 M$ aux États-Unis, où il était programmé sur trois fois plus d’écrans que le film de S.S. Rajamouli. Autre comparaison sur un film “de niche” : le manga Jujutsu Kaisen 0, diffusé lui aussi sur 21 marchés, a amassé 9,4 M$ au total. 

Certes, RRR est né dans un pays de 1,38 milliard d’habitants, où cette histoire de deux révolutionnaires légendaires, ayant combattu les colons britanniques dans les années 1920, a de quoi fédérer : bagarres épiques et grands sentiments, stars et musique, accents fantastiques inspirés du Ramayana et du Mahabharata, le tout sublimé par un réalisateur que la presse locale qualifie de “génie”. Sur l’ensemble du territoire, on évalue les recettes de Rise Roar Revolt à 46 M$ sur son premier week-end. Cela reste une estimation, dans un pays où les entrées ne sont pas centralisées, et d’autant moins quand un film sort dans plusieurs langues – ici en hindi, en tamoul et en télougou. Pas de doute toutefois qu’il s’agisse du 2e meilleur démarrage de tous les temps pour une production locale, après Bahubali 2 (La Légende de Baahubali), déjà réalisé par S.S. Rajamouli. En IMAX, les recettes mondiales se sont élevées à 1,5 M$ (dont 410 000 $ dans la vingtaine de salles indiennes équipées), ce qui représente, là aussi, le deuxième meilleur démarrage IMAX pour un film indien, aussi bien localement qu’au niveau mondial.

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En France, le film est sorti dans une cinquantaine de salles, notamment dans les multiplexes Pathé Gaumont, CGR et Kinepolis, mais aussi chez des indépendants comme le Vox de Strasbourg ou le Comoedia de Lyon. Distribué par Desi Entertainment, la société qui a pris la suite de Aanna Films sur la niche bollywoodienne, et comme pour ses autres films –  une vingtaine par an –, RRR est sorti le vendredi, simultanément à son pays d’origine, sans aucun marketing ni projection de presse. Diffusé en VO hindi, tamoul ou télougou selon les séances – parfois une seule par jour – il a réalisé 8 500 entrées entre les avant-premières du jeudi 24 et les projections du mardi 29 mars. « On s’attendait plutôt à 14 000 entrées la première semaine », confie le distributeur Agilane Pajaniradja, « sachant que certains de nos films démarrent à 20 000 entrées ».  Mais si le résultat de Rise Roar Revolt chez nous n’est pas à la hauteur du box-office mondial, certains films d’auteur français s’en contenteraient par les temps qui courent !

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