Plan d’aide à l’exploitation : exonération de la TSA pour février et mars 2020

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Cette mesure permet à l’ensemble des salles de réaliser une économie de 17 millions d’euros. Quant aux distributeurs sortant des films cet été, leur soutien automatique est revalorisé.

[mis à jour le 18 juin] Si toute la profession se réjouit de la réouverture des salles le 22 juin, l’inquiétude est générale pour la période qui s’ouvre. « Il y aura du public, mais peut être pas assez au départ pour être rentable », s’inquiétait il y a deux jours le président de la FNCF, rappelant que dans ce contexte, « la mise en œuvre par le CNC d’un plan pour maintenir la filière, et notamment la salle, est crucial ». Et Richard Patry précisait que « l’annulation de la TSA pour février et mars est une mesure essentielle pour le court terme ».

Le message a été entendu : le paiement de la taxe pour ces deux mois, qui avait été suspendu, va être définitivement annulé, tout en maintenant les droits au soutien générés par cette TSA. Un dispositif d’exonération simple et pratique pour les exploitants, qui représente environ 17 millions d’euros rendus au secteur.

Pour les distributeurs, le CNC encourage à sortir de nouveaux films pendant la période de réouverture, par le soutien automatique. Ainsi, pour les films datés entre le 22 juin et le 30 août, le taux de retour – qui permet de calculer le montant du soutien – est majoré de 50 à 200 % selon les tranches du barème. Le CNC augmente aussi l’enveloppe du soutien sélectif de 500 000 euros, notamment pour les distributeurs de films étrangers qui n’ont pas accès au soutien automatique. 

Quant aux producteurs, des mesures de relance sont prévues pour plus tard. Mais dès à présent, le taux de retour pour leur soutien est lui aussi revalorisé, de 20 à 50 %.

Bénéfiques aux trois maillons de la chaîne, ces mesures dénotent d’un enjeu à la fois économique et politique. Le report des line-up des distributeurs américains comporte un péril pour les salles, mais pourraient offrir une meilleure visibilité et une opportunité pour le cinéma français. Tout un enjeu culturel en soi.

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