[Mis à jour] Alors que la deuxième vague de la pandémie s’amplifie en Europe, les couvre-feu et re-confinements se multiplient, limitant ou interdisant l’accès aux salles de spectacle et de cinéma dans plusieurs pays.
La France et l’Allemagne ont annoncé le 28 octobre un nouveau confinement, entraînant de fait la fermeture des salles de spectacles et de cinéma.
Le même type de restrictions ont été instaurées au Royaume-Uni les semaines précédentes : les interdictions de déplacement et de rassemblements de plus de 15 personnes en Irlande, et un couvre-feu national à 18h au Pays de Galles, ne permettent plus l’activité des cinémas.
En Italie, alors que les trois grandes régions de Rome, Milan et Naples sont sous couvre-feu, le Premier ministre a annoncé dimanche la fermeture, dans tout le pays à partir de ce 26 octobre, des cinémas, théâtres et salles de sport, et ce jusqu’au 24 novembre. Dans un courrier adressé le 25 octobre au gouvernement, l’Association nationale des exploitants italiens, l’ANEC, demande de lever le doute sur la sécurité sanitaire dans le secteur du divertissement « qu’il est au contraire en mesure de garantir avec des niveaux très élevés », estimant qu’il est « un agneau sacrifié pour sauver d’autres secteurs qui continuent de pouvoir opérer. » Les salles italiennes, qui étaient restés fermées près de quatre mois lors de la première vague, avaient commencé à rouvrir le 16 juin selon les régions. Pour les exploitants de l’ANEC, « la fermeture imposée le 26 octobre met fin à tout le travail effectué depuis cinq mois pour rétablir une relation avec le public. Il faut donc travailler immédiatement à un plan de redémarrage du secteur à l’issue de cette période de quatres semaines, pour une réouverture immédiate au moment le plus attrayant de toute l’année, les vacances de Noël. Compromettre cette période de l’année, c’est condamner définitivement à mort tout le secteur des cinémas ».
Sachant que les salles ne peuvent compter que sur les productions nationales, l’ANEC demande en outre « une action forte du gouvernement en soutenant et en faisant pression pour la sortie sur les écrans de tous les films déjà prêts » et la tenue immédiate d’une concertation « afin de convenir de toutes les initiatives pour le redémarrage (…), et de la meilleure forme de communication pour la reprise rapide de l’activité des cinémas ».
En Belgique, le gouvernement Wallon a instauré un couvre-feu entre 22h et 6h, prévu du 24 octobre au 19 novembre, et celui de Bruxelles a décidé de fermer les cinémas, tout comme les autres salles de spectacle et musées, à partir de ce lundi 26.
Pour les cinémas restant ouverts dans le reste du pays, le protocole sanitaire a été renforcé, avec une limitation de 200 personnes maximum par séance, une distanciation physique de 1,5 mètre entre les « bulles » et l’obligation de laisser vacants une rangée sur deux ainsi que deux sièges entre chaque bulle. Des mesures qui « semblent logiques » pour la Fédération des cinémas de Belgique (FCB), moins conciliante sur le fait d’interdire la consommation de boissons et de nourriture qui touche une grande partie des exploitants dans leur exercice commercial. « Sans aides substantielles et garanties, les conséquences économiques et sociales se feront sentir dans toute la filière cinéma et dans les commerces annexes. »
La FCB rappelle que « le depuis le début de la crise sanitaire, les aides octroyées aux cinémas indépendants sont largement inférieures – voire inexistantes – à celles des cinémas subventionnés (qui sont dès lors déjà soutenus de façon structurelle). Certains cinémas n’ont jusqu’à présent reçu aucune aide financière ».
En Roumanie, Slovéquie, Slovénie, Suisse… les cinémas sont fermés dans certaines régions, tandis que dans d’autres pays comme en France (Espagne, Pologne, Grèce…), l’instauration des couvre-feu limitent l’activité des salles en soirée. Les protocoles sanitaires étant par ailleurs renforcés, les jauges sont elles aussi limitées…
Partager cet article