Le mono écran de la commune finistérienne a enfin retrouvé ses spectateurs, après un an et demi de gros travaux… et quelques vents et marées.
L’établissement avait fermé ses portes en septembre 2022 pour une rénovation attendue de longue date. Mais des complications s’invitent sur le chantier, entièrement porté par la municipalité, propriétaire de l’établissement. L’opération nécessite, entre autres, un désamiantage du toit en plein centre-ville, et donc la construction d’un toit temporaire… qui sera en partie emporté par la tempête Ciaran de début novembre 2023. Le dégât des eaux afférent décalera bien d’autres d’autres échéances ; et pourtant, cet été, Le Goyen a remporté sa course contre la montre.
Objectif accessibilité
Après le passage de la commission de sécurité le 27 juillet dernier, les séances ont en effet repris depuis le jeudi 1er août, en attendant d’organiser un week-end d’inauguration plus festif courant septembre. Outre la nouvelle toiture et façade extérieure isolante, le hall a été complètement repensé en fonction des exigences de mise en accessibilité. Ces derniers ont impliqué un nivellement du sol et le déplacement de la porte d’entrée du cinéma et de la caisse, notamment de manière à permettre l’installation d’un ascenseur ainsi que d’une rampe d’accès.
Côté salle, « le balcon – qui ne peut pas être rendu accessible – nécessite encore quelques petits travaux, mais nous avons donc choisi d’ouvrir sans », explique Claudette Le Flamand, directrice programmatrice des Toiles du Cinéma, l’association qui gère le cinéma via convention depuis 2015. Les fauteuils, renouvelés en 2010, étaient toujours en bon état, mais 24 d’entre eux ont cédé la place à 6 emplacements PMR pour un total de désormais 196 sièges. Enfin, niveau technique, tout le rack son a été changé pour passer en 7.1, tandis que le projecteur s’est contenté de quelques changements de pièces.
Un nouveau souffle
Si leur coût final est impossible à évaluer en attendant le retour des assurances-sinistre, ces travaux « changent tout dans l’accueil des spectateurs », s’enthousiasme la responsable dont l’équipe, aussi, a « gagné en qualité de travail ». Dans ce « bout du monde de Bretagne », qui saisonnièrement double, voire triple, ses 3 700 habitants, « la fréquentation du cinéma n’est pas du tout la même pendant les grandes et petites vacances ». La programmation s’adapte donc à la saisonnalité, avec une prépondérance de grosses productions, « mais en veillant à toujours garder un équilibre avec les propositions art et essai » dans l’établissement classé, avec label Jeune public.
Depuis la fermeture de leur cinéma de proximité, une partie des spectateurs Audiernais s’étaient certes reportés à Douarnenez, distant de 24 km, sur La Balise – 2 salles, rouvert en décembre 2021 – et le Club – 1 salle, aussi gérée par les Toiles du Cinéma. Aujourd’hui, ils sont « ravis » de retrouver leur Goyen, et ce dernier, bien décidé à renouer avec sa fréquentation de plus de 20 000 spectateurs annuels (près de 23 700 en 2019). Le tout en préservant ses tarifs « abordables » (7 euros le plein tarif), qui n’ont pas été augmentés à la suite de la rénovation.
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