L’ADRC analyse les coûts prévisionnels des projets de cinémas sur 2021

Le projet de création du Cinéplanet à Antibes ©Leclercq Associés Architectes Urbanistes

À la veille du Congrès de la FNCF et comme de coutume, le département Études et conseils de l’agence s’est penché sur les budgets des projets de salles menés en 2021, dans un contexte toujours impacté par la crise sanitaire.

26 projets ont été soutenus l’an passé par la commission d’aide sélective à la petite et moyenne exploitation du CNC, indique l’ADRC, contre 29 en 2020 (déjà en baisse après les échéances municipales en 2019), quand la moyenne de la dernière décennie s’élevait à 42 dossiers. « C’est la première fois que le nombre de projets poursuit sa diminution au-delà d’une année élective. Ainsi, l’impact de la pandémie mondiale se fait d’autant plus sentir, ralentissant la mise en place de projets par les nouvelles équipes municipales dont les priorités ont été bouleversées. Aussi, malgré une hausse d’activité globale du secteur du bâtiment, les opérations liées aux équipements cinématographiques n’ont que peu bénéficié de cette reprise », explique l’agence.

Après les 94,4 M€ records de 2019 puis les 74,8 M€ de 2020, 66 M€ ont été investis l’an passé (-13,3 %), à la différence de la tendance observée après les élections municipales de 2014 où, si les investissements avaient diminué, le nombre de projets était en hausse en 2015. En 2021, projets et soutiens financiers sont en baisse. En revanche, il est intéressant de noter la nette évolution du budget moyen par projet, passé de 870 000 € en 2015 à 2,54 M€ l’an dernier. La crise ayant fortement impacté la production de matière, entraînant un décalage criant entre l’offre et la demande, « il y a fort à parier que la hausse des prix se ressentira fortement sur les projets soutenus en 2022 ». Si les élections de 2020 avaient déséquilibré la répartition entre projets privés et publics, l’exercice 2021 retrouve un certain équilibre. Sur 13 projets lourds (créations et adjonctions), six sont publics et sept privés. 

L’année 2021 a vu les investissements baisser mais les ratios augmenter fortement (+ 40,2 % pour le prix médian au fauteuil et + 74,8 % pour le ratio au m²). Les valeurs plafonds des projets les plus onéreux restent plus stables (+ 10,85 % au fauteuil et + 1,4 % au m²). « Les projets coûteux, qui augmentaient régulièrement au cours des dernières années, ont tendance à se stabiliser alors que les projets les plus simples croissent, réduisant le delta entre ces différentes typologies. » L’an passé, neuf projets de créations ont été soutenus, la proportion des structurants – création ex nihilo et adjonction de salles – représentant toujours la majorité (50 % vs 52 % en 2020). La part des réhabilitations retrouve son niveau de 2019 (11 % vs 17 % en 2020) tandis que celle des rénovations se stabilise (12 % vs 10 %).

« Globalement, l’année 2021 restera marquée par un échantillon réduit avec des projets variés. Bien que les projets structurants concentrent la majorité des investissements, la recrudescence des projets plus simples, cette année, pourrait témoigner d’un changement dans la manière dont se renouvelle le parc cinématographique français. L’impact de la crise sanitaire est ainsi particulièrement visible en 2021 et le sera sûrement davantage l’année prochaine avec l’inflation croissante qui va affecter le secteur de la construction. » 

L’intégralité de l’étude est à retrouver sur le site de l’ADRC.

Tableau récapitulatif 2021 :

Source : ADRC

Le projet de création du Cinéplanet à Antibes ©Leclercq Associés Architectes Urbanistes

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