
Le Syndicat français de la critique de cinéma (SFCC) alerte sur les récentes évolutions qui témoignent de la précarité grandissante du secteur.
Passé le soulagement du maintien du « Cercle Cinéma », la critique reste dans un état préoccupant, que le SFCC a rappelé dans un communiqué. Car si Canal+ reconduit son émission cinéma, la chaîne baisse son rythme d’une diffusion hebdomadaire à bimensuelle… et a licencié il y a quelques mois « la majorité des journalistes de cinéma de ses rédactions ».
Pour le Syndicat, ce changement s’inscrit dans le contexte de « paupérisation alarmante » que traverse le secteur depuis plusieurs années, qui s’est accentuée avec la pandémie puis la hausse du coût du papier : des magazines historiques se retrouvent fragilisés, notamment Première qui est en redressement judiciaire depuis mars. En parallèle, le SFCC note que « les pages consacrées au cinéma dans la presse généraliste disparaissent peu à peu ».
Le Syndicat a ainsi, lors de son conseil d’administration le 25 juin, annoncé préparer « un plan d’urgence pour la critique de cinéma », et en appelle au soutien de l’État et de « tous ceux qui se mobilisent en faveur de la pensée critique. […] La critique n’est pas un luxe, elle est une nécessité démocratique face à la transformation des pratiques culturelles par les algorithmes et les influences publicitaires ».
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