Formation : questions à l’Afdas

Jack Aubert, directeur des partenariats et des relations avec les institutions, lors d'une présentation Afdas © Afdas

Avec la révolution numérique, les métiers de l’exploitation ont changé et font appel aujourd’hui à des compétences toujours plus diversifiées. Dans le cadre du dossier paru dans le Boxoffice Pro du 30 novembre 2022, Jack Aubert, directeur des partenariats et des relations institutionnelles de l’Afdas, répond à nos questions.

Pouvez-vous recontextualiser le rôle de l’Afdas ?

Créée en 1972, l’Assurance formation des activités du spectacle est devenue opérateur de compétences (Opco) en 2019 avec trois missions principales. Premièrement, le développement de l’alternance, via les contrats d’apprentissage et de professionnalisation, en intervenant sur le financement des centres et des organismes de formation. Deuxièmement, l’accompagnement des TPE-PME de moins de 50 salariés dans le développement de la formation, avec des solutions de financement. Troisièmement, l’apport d’une expertise pour les branches professionnelles, dont l’exploitation, autour des enjeux d’emplois : définition des nouveaux métiers, accompagnement et développement de certificats de branches. Enfin, périodiquement, l’État nous demande de mettre en place des plans particuliers, telle que la formation des salariés en activité partielle pendant la fermeture des cinémas.

Concrètement, que doit faire un salarié d’un cinéma qui souhaite se former ? 

La formation dépend de l’employeur qu’il faut solliciter pour savoir s’il est en capacité de la financer. C’est l’employeur qui va contacter l’Afdas pour trouver des solutions. Si l’organisme de formation a déjà été choisi et que l’entreprise souhaite juste des financements, le dossier peut être géré rapidement [environ trois semaines de délai, dépôt donc conseillé un mois avant le début de la formation, ndlr.]. A contrario, si l’entreprise mène une réflexion plus approfondie, avec l’idée de former plusieurs salariés, l’initiative prendra plus de temps. Nous proposons dans ce cas des conseils avec des cabinets, cinq jours de consultation afin d’appréhender l’organisation du travail, les besoins en compétences et, ainsi, avoir une idée plus précise du plan de formation. C’est notamment un soutien intéressant pour les cinémas indépendants, qui n’ont pas les mêmes ressources que des circuits.

Si le salarié souhaite se former de manière indépendante, il peut passer par son compte personnel de formation, géré par la Caisse des dépôts et consignations, mais qui concerne seulement les certifications professionnelles. À noter que les salariés de cinémas publics dépendent du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), financeur mais aussi formateur, qu’ils doivent donc solliciter pour savoir si la formation visée figure dans leur liste de prise en charge.

Quels sont les montants auxquels peuvent prétendre les entreprises ?

Il y a d’abord un accès au fonds conventionnel de la branche : chaque cinéma possède un capital de formation annuel de 3 000 €, auquel viennent s’ajouter 135 % de la contribution conventionnelle. Par exemple, une salle qui contribue à hauteur de 500 € pourra ajouter 1 175 € à son capital. Ces montants peuvent être complétés par le plan de formation pour les entreprises de moins de 50 salariés, avec 1 400 € par an pour celles de moins de 11 employés, et 1 200 € pour celles entre 11 et 49. Soit, in fine, une enveloppe annuelle supérieure à 5 000 €. 

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Jack Aubert, directeur des partenariats et des relations avec les institutions, lors d'une présentation Afdas © Afdas

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