Le huitième plus grand circuit nord-américain a fait une demande de mise sous protection de la loi sur les faillites et réclame un rééquilibrage du secteur.
Depuis le début de la crise du COVID-19, la filiale américaine du circuit mexicain Cinemex est devenue la première structure nord-américaine à déposer une demande de placement sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.« Cette crise sans précédent a entraîné la suspension totale de notre activité. Nous ne générons plus aucun revenu et nous devons supporter des coûts fixes élevés. Même avant le dépôt de bilan, nous dépensions plus de 30 % de nos revenus pour des frais de location sur nos sites, alors que les studios récupéraient 60 % de nos recettes », détaille CMX Cinémas dans son communiqué.
Le circuit dévoile plusieurs mesures pour assurer la reprise. « Il faut rééquilibrer les dispositions économiques actuelles, qui profitent de manière disproportionnée aux studios et aux propriétaires immobiliers aux dépens des exploitants. » CMX Cinemas réclame donc un plafonnement à 40 % de la part des recettes reversées aux studios et une renégociation des baux pour les cinémas locomotives des centres commerciaux. « Les studios continueront d’avoir besoin des revenus et de la publicité générés par les salles malgré le numérique, et les propriétaires de centres commerciaux deviendront encore plus dépendants des cinémas à mesure que les détaillants continueront de migrer vers Internet. Nous avons eu recours à l’ouverture de restaurants et de bars dans nos cinémas pour compenser la disproportion de la répartition des revenus, mais la diversification ne sauvera pas l’industrie en l’absence d’un rééquilibrage. »
CMX Cinemas avait marqué un grand coup lors de son entrée sur le marché américain avec son premier site à Miami en avril 2017. À peine six mois plus tard, il acquérait Cobb Theatres et avait récemment annoncé son intention de reprendre le circuit texan Star Cinema Grill.
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