Disparition de Dobrila Diamantis, propriétaire du Saint-André-des-Arts

C’est une figure de l’exploitation parisienne qui est décédée le 14 mars dernier. Elle avait 86 ans.

Le nom de Dobrila Diamantis a toujours été associé au Saint-André-des-Arts, l’emblématique institution art et essai du 6e arrondissement parisien, fondée en 1971 par son mari Roger Diamantis. Au décès de ce dernier en 2011, son épouse en avait repris la direction, et perpétué son engagement actif.

Un volontarisme qui se traduit notamment par la place de choix accordée aux séances Découvertes, dédiées à des films que souvent, l’établissement est le seul à diffuser en France. « Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas ; mais c’est fait pour ça !, racontait-elle dans nos colonnes en 2016. La fréquentation est liée au travail fait en amont. Par exemple des films sortis en Découverte, certes très valables et méritant d’être vus, mais envoyés par des Lillois, Nantais, Brestois… qui n’ont pas de réseau parisien, n’ont pas la même capacité de rassembler du monde. Ce n’est pas grave ; l’important, c’est la qualité de ce que propose le Saint-André, car lorsque la qualité est là, les entrées suivent. »

Depuis juin 2021, Dobrila Diamantis avait confié son cinéma à Shellac. L’exploitante-programmatrice – et occasionnellement distributrice – était aussi, par ailleurs, psychanalyste.

Un rassemblement en sa mémoire aura lieu le jeudi 27 mars devant le cinéma Saint-André-des-Arts à 17h30.

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