Congrès FNCF : Journée des éditeurs de films, troisième partie

Victor Hadida et Richard Patry sur la scène du CID © Cécile Vargoz

Le jeudi des distributeurs à Deauville s’est terminé avec les présentations de sept sociétés. 

Sony a inauguré la soirée par un hommage aux 100 ans de Columbia – devenue filiale de Sony Pictures à la fin des années 80 –, avant de dérouler une série de bandes annonces pétaradantes. En commençant par celles de deux sorties jeune public : Harold et le crayon magique, réalisé par Carlos Saldanha (16/10), puis l’anime My Hero Academia : You’re Next (09/10), distribué en partenariat avec Crunchyroll. Se sont enchaînées les images spectaculaires de Venom : The Last Dance (30/10), qui devrait marquer la fin des aventures mutantes de Tom Hardy, puis celle de 37 : l’ombre et la proie, thriller français d’Arthur Môlard, ancrées dans un réel bien différent, mais n’en augurant pas moins d’un climat aux lisières du fantastique. Autre film français pour le studio, dans un registre familial voire senior, Les Boules de Noël (27/11) est la nouvelle comédie d’Alexandra Leclère ; elle réunit Valérie Bonneton, Kad Merad et Noémie Lvovsky pour un réveillon qui vire au jeu de massacre. Enfin, Kraven The Hunter (18/12), avec Aaron Taylor-Johnson dans la peau d’un nouvel anti-héros Marvel, clôturera l’année 2024 pour Sony.

Kraven the Hunter de J.C. Chandor © Sony Pictures / Marvel

KMBO a commencé en diffusant un message d’Artus, qui prête sa voix au personnage de Croquette le chat merveilleux, film d’animation de Christopher Jenkins (16/10) : « J’espère que vous programmerez ce film… Je pense à un autre film que certains exploitants ne voulaient pas, et qui finalement a marché. » La ligne “familiale” du distributeur s’est illustrée avec une “comédie senior” : Un Noël en famille de Jeanne Gottesdiener (18/12), avec Didier Bourdon et… Noémie Lvovsky. Comédie aussi, mais au ton plus acide, L’Art d’être heureux de Stefan Liberski (30/10), avec Benoît Poelvoorde, François Damiens et Camille Cottin, a particulièrement été mis en avant avec deux films annonces. Grand écart avec La Source de Meryam Joobeur (01/01/25), qui nous emporte dans une famille tunisienne marquée par la radicalisation d’un fils, puis retour à la comédie avec Un monde merveilleux de Giulio Callegari (15/01), où Blanche Gardin est flanquée d’un robot domestique, et Avec ou sans enfants de Elsa Blayau (26/02), qui rassemble Rayane Bensetti, Bertrand Usclat et Tiphaine Daviot. Le distributeur a également dévoilé des images fantastiques de The Legend of Oshi, du studio A24, avec Willem Dafoe et Emily Watson, (sortie en 2025), et de Grand Prix d’Europe, un film d’animation sur Ed et Edda, les mascottes d’Europa Park (été 2025).

Croquette le chat merveilleux de Christopher Jenkins © KMBO

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D’un univers à l’autre… Jour2Fête a diffusé le FA de Barbès Little Algérie (16/10), première réalisation de l’attaché de presse Hassan Guerrar, avant qu’Etienne Ollagnier nous convie, par écran interposé, Au boulot ! en compagnie de François Ruffin et Gilles Perret. Dans leur nouveau docu après Debout les femmes !, ils proposent de… réinsérer les riches. Après ce focus engagé, le distributeur indépendant a fait découvrir les bandes annonces du premier film de Victor Rodenbach, Le Beau Rôle (18/12), une comédie romantique avec Vimala Pons et William Lebghil ; de Julie se tait (29/01/25) de Leonardo Van Dijl, qui a remporté le prix de la SACD et celui de la Fondation Gan à la Diffusion lors de son passage par la Semaine de la Critique cannoise ; de When the Light Breaks de l’Islandais Rúnar Rúnarsson, qui a ouvert Un Certain Regard en mai dernier (19/02) ; de Dans la cuisine des Nguyen, une comédie musicale et culinaire de Stéphane Ly-Cuong (05/03) ; et enfin d’Aïcha de Mehdi Barsaoui (25/03), qui met en scène le destin d’une jeune Tunisienne témoin d’une bavure policière. 

Le Beau Rôle de Victor Rodenbach © Jour2Fête

Les images dévoilées par Gebeka ont confirmé l’exigence de son travail en direction du jeune public. D’abord avec celles de Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois de Michel Fessler (16/10), qui relève le pari de filmer le conte comme un documentaire, avec de vrais animaux. Le distributeur n’en reste pas moins concentré sur le cinéma d’animation, en teasant Les Ours gloutons au Pôle Nord de Kateřina Karhánková et Alexandra Májová (13/11), puis le programme de courts métrages Géniales ! (09/04), construit autour de Lola et le piano à bruits de Augusto Zanovello. Plus exclusif, Gebeka a révélé les secrets de fabrication du film d’Antoine Lanciaux et Pierre-Luc Granjon, Le Secret des mésanges, dont la sortie est prévue en octobre 2025, à travers une visite des différents ateliers (décors, personnages en papier découpé…) commentée par le réalisateur. Autre fierté : Slocum et moi, du maître Jean-François Laguionie (29/01), dont on a pu voir quelques séquences.

Slocum et moi de Jean-François Laguionie © Gebeka

Epicentre Films a déroulé une série de bandes annonces polyglottes, en commençant par Paradise is Burning de la Suédoise Mika Gustafson, sorti depuis le 28 août. Ont suivi celles de L’Affaire Nevenka d’Iciar Bollain (06/11), qui revient sur le premier cas de #MeToo politique en Espagne ; de Shambhala, le Royaume des cieux de Min Bahadur Bham (04/12), sur le parcours d’une jeune femme dans l’Himalaya tibétain ; de Young Hearts, film belge du Britannique Anthony Schatteman (05/02), sur un éveil sentimental adolescent, distingué à la Berlinale 2024 Génération et à Cannes Écrans Juniors ; de Baby de Marcel Caetano (26/03), sur un autre adolescent mais cette fois dans les rues de São Paulo ; de Stranger Eyes de Siew Hua Yeo (24/04), un thriller venu de Singapour qui interroge la surveillance de masse ; et enfin de Marco, l’énigme d’une vie d’Aitor Arregi et Jon Garano (11/06), un film espagnol sur un homme qui a prétendu toute sa vie être un survivant des camps de concentration.

Shambhala, le Royaume des cieux de Min Bahadur Bham © Epicentre Films

Pan Distribution, béni des exploitants cette année, a montré des passages de La Fille d’un grand amour (29/01), le premier long réalisé par la scénariste Agnès De Sacy, une romance avec Isabelle Carré et François Damiens. Pan a aussi dévoilé des images du premier long réalisé par l’actrice… Isabelle Carré, Les Rêveurs, d’après son propre roman et qui sera en salles au printemps. Marmaille de Grégory Lucilly (04/12) se situe, lui, à La Réunion, sur les traces d’un ado qui rêve de breakdance. Parmi ses films en préparation, le distributeur a notamment annoncé un biopic sur Montand et Signoret, signé Diane Kurys : Moi qui t’aimais, avec Roschdy Zem et Marina Foïs dans la peau du couple mythique, est attendu pour l’été 2025. On a vu aussi des images assez vertigineuses du film d’animation de Guillaume Ivernel, Les Légendaires, qui sortira début 2026 mais devrait être disponible pour des “arbres de Noël” 2025. Pour finir, la Pan a diffusé un message de toute l’équipe d’Un ptit truc en plus, remerciant les salles d’avoir diffusé leur film.

La Fille d’un Grand Amour d’Agnès de Sacy © Pan Distribution

Zinc. désigné dernier par tirage au sort, a montré de gros bras : ceux de Mark Kerr, champion de MMA et de lutte, qui a inspiré The Smashing Machine, réalisé par Benny Safdie et dont le personnage est incarné à l’écran par Dwayne Johnson. Les exploitants ont pu découvrir la genèse du film à travers des images du vrai Mark Kerr et les explications du réalisateur, promettant que le spectateur « allait vivre le ring de l’intérieur »… à la fin de l’année prochaine. Pour le printemps 2025, le distributeur annonce On ira, signé Enya Baroux et qui réunit Hélène Vincent et Pierre Lottin pour évoquer le suicide assisté, ainsi que Cassandre, de Hélène Merlin, avec notamment Zabou Breitman et Eric Ruf qui conte le parcours initiatique d’une adolescente. L’année 2025 se poursuivra aussi avec Little Jaffna de Lawrence Valin, un film policier dans la communauté tamoule à Paris ; Rembrandt, le nouveau film de Pierre Schoeller (L’Exercice de l’État), où la vie d’un couple de physiciens nucléaires – Camille Cottin et Romain Duris – est bouleversée après une rencontre avec Rembrandt, et Rapaces de Peter Dourountzis, avec Sami Bouajila, Mallory Wanecque et Jean-Pierre Darroussin, qui met en scène une relation père-fille à travers une enquête sur un féminicide.

The Smashing Machine de Benny Safdie © Zinc.

Au total, cette journée des éditeurs 2024 aura permis de citer 439 titres de films !

Victor Hadida et Richard Patry sur la scène du CID © Cécile Vargoz

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