Alors que le dispositif à destination des jeunes est voué à évoluer, la nomination de Laurence Tison-Vuillaume marque une première étape.
En poste depuis plus de trois ans, Sébastien Cavalier quitte la présidence de la SAS pass Culture. Comme nous l’annoncions dès le 30 janvier, il est remplacé par Laurence Tison-Vuillaume, jusqu’alors cheffe du service de l’Inspection générale des affaires culturelles (Igac). En juillet dernier, l’Igac avait justement publié un rapport sur la part individuelle du pass Culture, soulignant, au-delà de son succès, ses limites à transformer les pratiques culturelles des jeunes. Rachida Dati a souhaité depuis que « le dispositif évolue vers davantage de démocratie, se tourne vers les jeunes les plus éloignés de la culture, notamment en zone rurale, et incite davantage à diversifier leurs pratiques culturelles » . comme elle le rappelle à l’occasion de cette nomination.
Pour mener les réformes en cours dans un contexte budgétaire difficile, Laurence Tison-Vuillaume bénéficiera d’une mission d’appui de l’inspection générale des finances, de l’inspection générale des affaires culturelles et de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche.
La nouvelle présidente a commencé sa carrière au ministère de l’Économie et des Finances, puis à la Cour des Comptes, et a depuis occupé différents postes stratégiques, notamment comme directrice de cabinet de la ministre de la Culture Françoise Nyssen (2017-2018) puis de la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye (2019-2020), avant d’intégrer Igac. Elle a aussi été maire-adjointe de Rouen, conseillère régionale puis vice-présidente de la région Haute-Normandie entre 2004 et 2012.
Alors que de son côté, l’Éducation nationale a plafonné le budget alloué à la part collective du pass, ce changement de gouvernance à la SAS marque donc une première étape, avant que le pass Culture ne devienne un opérateur de l’État et, à terme, soit internalisé au ministère de la Culture, comme le préconise la Cour des Comptes.
En annonçant son départ, Sébastien Cavalier reconnaît que les défis à relever restent nombreux, mais se dit fier du travail accompli avec les équipes de la SAS pass Culture qui ont donné au dispositif des « fondations solides sur lesquelles s’appuyer ».
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