La cinéaste Sepideh Farsi et la rapporteuse Spéciale des Nations Unies en Palestine Francesca Albanese alertent sur le meurtre de la photojournaliste au cœur du film de l’Acid Put Your Soul on Your Hand and Walk, et en appellent au sursaut international face à la crise humanitaire à Gaza.
Le 16 avril 2025, au lendemain de l’annonce de la sélection de Put Your Soul on Your Hand and Walk à l’Acid Cannes, Fatma Hassona, photojournaliste palestinienne de 25 ans surnommée “l’œil de Gaza”, a été tuée, avec six membres de sa famille, par une frappe de l’armée israélienne qui, selon les observateurs, était une attaque ciblée. Cette tragédie a suscité une énorme vague d’empathie et d’inquiétude pour les journalistes palestiniens – dont plus de 200 ont péri ces 18 derniers mois – et plus largement pour la population civile de Gaza : selon les Nations Unies, à ce jour, plus de 60 000 Palestiniens ont été tués à Gaza, dont 70% sont des femmes et des enfants.
« Le Festival de Cannes a été frappé de plein fouet par le drame de l’assassinat ciblé de Fatma », comme le rappellent l’Acid et la réalisatrice de Put Your Soul on Your Hand and Walk, Sepideh Farsi, qui appellent à une conférence de presse ce vendredi 23 mai à l’Hôtel Majestic, aux côtés de Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les territoires palestiniens, et, entre autres, de Jonathan Dagher, responsable du bureau Moyen-Orient de Reporters Sans Frontières, pour alerter sur l’aggravation de la crise à Gaza et ce qu’ils qualifient de génocide.
« Il est temps de mettre fin à la complicité de nos dirigeants, qui laissent libre cours à ces atrocités, perpétrées impunément depuis plus de 20 mois. Par-delà les simples déclarations, nos dirigeants doivent exiger la libération inconditionnelle des otages détenus à Gaza par le Hamas. Ainsi que celle des milliers de prisonniers Palestiniens – dont des centaines d’enfants – détenus par l’occupation israélienne illégale qui selon la CIJ doit cesser de manière inconditionnelle et totale. » Les organisateurs ajoutent que « le monde du cinéma et de la culture n’est pas épargné par ces massacres, et n’échappe pas au devoir de solidarité avec le peuple palestinien. Nous devons cela à la mémoire de Fatma Hassona et à celle de toutes les victimes de ce conflit. Il en va de notre humanité ».
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