Box-office 1er jour : Notre tout petit petit mariage talonné par Le Jeune Imam

La comédie de Frédéric Quiring prend de justesse les commandes du box-office devant le drame de Kim Chapiron, au lancement prometteur. Misanthrope complète le podium.

Démarrage timide pour Notre tout petit petit mariage, qui réunit 25 000 personnes sur la journée du mercredi, peu ou prou l’équivalent du lancement de La Très très grande classe en août 2022, précédent long de Frédéric Quiring qui avait cumulé moins de 400 000 entrées. Fidèle à UGC Distribution, le réalisateur signe par ailleurs un moins bon démarrage, avant-premières comprises, qu’avec Ma reum (47 000 tickets en 2018, 800 000 au final) mais supérieur à Sales gosses (32 000 billets en 2017, 660 000 au total). 

La performance des nouveautés est à mettre au crédit du Jeune imam, deuxième avec près de 23 000 curieux réunis hors AP et une excellente moyenne de 43 spectateurs par séance, la meilleure affichée par un film recommandé art et essai en 2023. En plus de s’élancer dans la lignée de Sheitan (26 000 entrées en 2006, 315 000 au final) dans la filmographie de Kim Chapiron, le drame distribué par Le Pacte est le meilleur lancement post-Covid sur une combinaison de moins de 200 copies. À voir si le film parviendra à conserver cette dynamique, notamment en périphérie parisienne, malgré des retours publics pour l’heure contrastés (note de 2,9 sur AlloCiné). 

Chez Metropolitan, Misanthrope de Damian Szifron embarque 10 000 curieux, soit deux fois moins que Les Nouveaux Sauvages, le film à sketches du réalisateur argentin, lancé à Cannes et sorti en 2015. C’est en revanche dans le sillage de Blacklight (final à 166 000 l’an passé) et supérieur à Marlowe (7 000 tickets premier jour puis 82 000 au final), également distribué par Metropolitan.

Du côté d’Ad Vitam, Quand tu seras grand d’Andréa Bescond et Eric Métayer (12 000 billets) peine à rééditer la performance du premier film du tandem, Les Chatouilles, qui avait séduit près de 20 000 spectateurs (AP incluses) en 2018 sur un plan de sortie plus resserré (845 séances vs 986).

Chez Art House, Hokusai de Hajime Hashimoto s’offre un joli lancement avec 29 curieux attirés par séance en moyenne et un bouche-à-oreille prometteur (note de 3,7 sur AlloCiné). Le biopic sur le célèbre peintre nippon réalise un meilleur démarrage que La Famille Asada (6 000 tickets sans AP) et le meilleur pour un film (hors animation) japonais depuis Une affaire de famille (18 800 entrées en 2018). 

Distribué par Zinc pour le compte d’Orange Studio, Ma langue au chat ne réitère pas la belle performance des Petites Victoires de Mélanie Auffret lancée début mars (41 000 billets avec AP). La comédie représente ainsi le moins bon démarrage dans la filmographie de la réalisatrice Cécile Telerman, loin derrière Les Yeux jaunes des crocodiles (33 000 tickets en 2014), Quelque chose à dire (33 000 en 2009) et Tout pour plaire (43 000 en 2005).

Malgré une durée de 3h, Beau Is Afraid d’Ari Aster s’adjuge la troisième meilleure moyenne des démarrages (16 entrées par séance) avec près de 5 000 cinéphiles attirés au mercredi et 9 000 en comptant les AP. Lancé par ARP Sélection et Originals Factory sur deux fois moins de copies que les deux premiers films du cinéaste, la comédie dramatique portée par Joaquin Phœnix n’est pas si loin de ses prédécesseurs Midsommar (10 500 tickets en 2019) et Hérédité (14 500 en 2018).

Chez Memento, Burning Days du Turc Emin Alper captive 4 000 curieux et 10 000 avec les AP, pas très loin des 11 000 spectateurs d’As Bestas de Rodrigo Sorogoyen l’an passé (328 000 entrées au final), et au-dessus des Nuits de Mashhad et de R.M.N. (environ 3 500 tickets chacun).

Distribué par JHR, Dirty, Difficult, Dangerous de Wissam Charaf démarre logiquement au dessus de Tombé du ciel, précédent film du cinéaste sorti sur deux fois moins de copies (669 entrées vs 279). Enfin, lancement compliqué pour Noémie dit oui qui confirme les craintes partagées il y a un mois par son distributeur Wayna Pitch concernant le calendrier des sorties.