Box-office 1er jour : Napoléon s’empare du trône

Le blockbuster de Ridley Scott inspiré de la vie de l’Empereur français prend tranquillement les commandes des nouveautés de la semaine, qui peinent à tirer leur épingle du jeu.

Solide début de campagne pour Napoléon sous étendard Sony Pictures, avec 113 000 spectateurs attirés mercredi et près de 122 000 en comptant les avant-premières (AP) ; c’est le 19e meilleur démarrage de l’année. Si elles ne rééditent par la performance de Gladiator (195 000 tickets en 2000), les retrouvailles entre Ridley Scott et Joaquin Phœnix supplantent tranquillement Le Dernier Duel (22 000 billets en 2021), également réalisé par le cinéaste britannique. Parmi les blockbusters récents, le biopic sur Bonaparte, co-produit par Apple Studios, réalise un démarrage supérieur à Babylon (91 000 avec AP) et Indiana Jones et le cadran de la Destinée (115 000) mais inférieur à Oppenheimer (160 000). 

Présenté à Un Certain Regard à Cannes, Rien à perdre de Delphine Deloget s’élance timidement, avec 9 500 curieux réunis mercredi et plus de 15 000 avec AP. C’est inférieur à un autre film porté par Virginie Efira, Les Enfants des autres (15 000/20 000), également distribué par Ad Vitam, ou que Toni, en famille (16 000/19 000), accompagné par Studiocanal.

Mise en orbite timide pour Mars express de Jérémie Périn, avec quelque 5 000 entrées et plus de 10 000 en comptant les AP. C’est au-dessus de Linda veut du poulet ! (2 200/9 000) également accompagné par Gebeka, et dans la lignée de The First Slam Dunk (4 000/10 000) ; c’est en revanche bien inférieur au Visiteur du futur (18 000/45 000), film live dans le même esprit geek-futuriste. 

Chez Paname, Je ne suis pas un héros de Rudy Milstein réalise un démarrage compliqué, avec 6 spectateurs en moyenne par séance. La comédie avec Vincent Dedienne rassemble 4 600 curieux mercredi et près de 9 000 avec AP : c’est dans la lignée de Cette musique ne joue pour personne de Samuel Benchetrit (6 300/8 000), mais en retrait par rapport aux Complices de Cécilia Rouaud (9 000/12 000).

Mise en route difficile pour L’Arche de Noé de Bryan Marciano avec seulement 2 000 tickets écoulés mercredi et plus de 4 000 avec AP. La comédie sociale d’UGC signe un résultat équivalent à celui de La Cour des miracles (2 300/4 000), inférieur à Placés (5 000/7 700) et bien en dessous de 120 battements par minute (29 000/45 000).

Passé aussi par Un Certain Regard, Un hiver à Yanji d’Anthony Chen séduit 1 400 cinéphiles mercredi et plus de 4 000 avec AP ; c’est un démarrage relativement similaire à celui de L’Arbre aux papillons d’or (2 000/4 800), également accompagné par Nour Films. C’est en revanche plus éloigné de Séjour dans les monts Fuchun (3 700/3 900).  

Chez Jour2Fête, Testament fédère quelque 2 000 curieux avec AP : bien loin des 18 000 entrées réalisées par La Chute de l’Empire américain, dernier film de Denys Arcand, lancé certes sur deux fois plus de copies en 2019. 

De loin son documentaire distribué le plus largement, La Rivière offre, avec 875 billets et plus de 3 000 avec AP, le meilleur démarrage de la carrière de Dominique Marchais. Loin devant Nul homme n’est une île (558 tickets en 2018), Le Temps des grâces (359 en 2010) et La Ligne du partage des eaux (377 en 2014). Pour rappel, le documentaire, accompagné par Météore, a reçu cette année le Prix Jean-Vigo.