Les deux salles du cinéma morbihannais ont rouvert ce 26 juin après 9 mois de fermeture.
Depuis le 23 septembre dernier, les habitants d’Arzon étaient privés de cinéma. Un bâtiment dégradé et victime de problèmes de chauffage avait refroidi les spectateurs et contraint l’exploitante de l’époque, Audrey Sebire, à mettre la clé sous la porte. Propriétaire des murs, la mairie a alors étudié différentes possibilités afin de redonner une seconde vie au cinéma. C’est Arzon Événements, en charge de plusieurs animations sur la commune et à la tête de différents établissements patrimoniaux, qui s’est vu confier la nouvelle exploitation des lieux. Recruté le 13 mai, Benoît Leduc a endossé le costume de directeur/programmateur. Passé par Cinédiffusion, il avait travaillé au Concorde à Nantes puis au Ciné Lumière de Londres.
En parallèle, le cabinet d’architectes Grima Loussouarn a été diligenté pour mener une série de travaux. Modernisation complète du hall, création de sanitaires PMR, accessibilité d’une salle et rénovation des cabines et de la toiture : le chantier a duré 6 semaines.
Missionné pour atteindre l’équilibre financier d’ici 2 ans, Arzon Événements table sur une fréquentation autour des 25 000 entrées annuelles. Avant la fermeture, le site avait attiré 10 000 spectateurs entre janvier et septembre. Pour répondre à cette ambition, différents publics ont été ciblés afin d’adapter la programmation. Ainsi, l’été devrait être propice aux films grand public avec un rythme de 20 à 25 séances par semaine et par salle. Le reste de l’année mettra davantage à l’honneur l’art et essai avec une plage horaire plus réduite. L’objectif est d’obtenir rapidement les trois labels.
Seul cinéma de la presqu’île de Rhuys, La Locomotive tire son nom de l’affectation originelle du bâtiment, un hangar ayant abrité la locomotive de la ligne du golfe du Morbihan. En 1984, une première salle avec pierres apparentes est inaugurée. Une deuxième suit 10 ans plus tard. Alors qu’aucune rénovation d’envergure n’a été réalisée depuis l’ouverture, la mairie commande une étude en 2009 pour dresser un état des lieux. Devant le risque de fermeture totale, le projet de rénovation se concrétise finalement en 2018.
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