Ymagis placé en redressement judiciaire

Jean Mizrahi ©Giancarlo Gorassini/Bestimage

Le groupe est désormais en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Paris, avec une période d’observation fixée à six mois à partir du 1er juillet.

En restructuration financière depuis fin 2019, Ymagis avait suspendu sa cotation en bourse au mois d’avril face à l’impact de la crise du COVID-19 sur son activité, puis demandé dès le mois de mai une aide urgente des pouvoirs publics après le refus de plusieurs banques de lui accorder des prêts garantis par l’État. « En l’absence du soutien financier indispensable que représente un PGE, le groupe est aujourd’hui pris en étau entre d’une part les importantes commandes auprès de ses fournisseurs réalisées du fait d’un bon début d’année 2020 et d’autre part les faibles rentrées d’argent dues à l’arrêt sur plusieurs mois puis au lent redémarrage de l’activité de ses clients », estime le groupe dans son communiqué. 

Malgré la recherche d’autres solutions pendant plusieurs semaines, « y compris en menant des discussions avec des investisseurs en fonds propres », la direction a donc pris la décision de placer sous la protection du tribunal de commerce de Paris la holding du groupe, Ymagis SA – qui porte la dette financière –, ainsi que les sociétés CinemaNext France, Ymagis Engineering Services, Eclair Digital Service, Eclair Media et Villette Virtual. Les autres entités du groupe – dont celles dépendant de CinemaNext SA Belgium et les business units Eclair Theatrical Services, Eclair Versioning & Accessibility et « Eclair Préservation – ne sont pas concernées par la procédure. En parallèle, le groupe a initié le « Chapter 15 » du code américain des faillites afin de protéger ses contrats placés sous droit américain.

Durant la période d’observation de six mois décidée par le tribunal de commerce de Paris, l’activité se poursuivra « sans changement » pour l’entreprise, qui déclare par ailleurs « examiner toutes les solutions permettant de garantir l’intégrité du groupe et le maintien des emplois ».

Jean Mizrahi ©Giancarlo Gorassini/Bestimage

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